lundi 1 mai 2017

Gare du Nord

Mathilde, en cours de chimio, Ismaël thèse de sociologie...
Réalisateur : Claire Simon née en 1955. Elle étudie l'ethnologie, apprend la langue arabe et la langue berbère. Elle est scénariste, actrice, directrice de la photo, monteuse et réalisatrice française. Fait surtout des documentaires, pour lesquels elle dit : « la banalité contient de la fiction » Wikipedia
Pays : France Année :2013
Acteurs : Nicole Garcia (Mathilde) ; Monia Chokri (Joan) ; François Damiens (le père qui cherche sa fille) ; Reda Kateb (Ismaël)
Dir. Photo : Claire Simon, Richard Copans, Laurent Bourgeat
Résumé : Film en patchwork, fait de différentes scénettes du quotidien que reconnaitront de nombreux banlieusards. La ville est un lieu de perdition, chacun pour soi, c’est la règle générale. Les populations aisées vont et viennent, dans les sous-sols, les couloirs, entrent par des portes réelles ou des tourniquets. Les populations défavorisées y trainent plus que les précédentes qui sont pressées et ne font que traverser sans rien voir ni entendre dans ce bruit continu. Certains y travaillent dans les à-côtés de la SNCF, ce sont les chargés de sécurité, les dames toilettes ou les employés des commerçants. Tous bien contents d’avoir un poste, un salaire, mais désabusés et rêveurs d’autres horizons. Claire Simon organise plusieurs fictions à l’intérieur de sa mise en scène de la gare. Une histoire amoureuse développée entre une femme mure et un jeune intellectuel. Ismaël, étudiant en sociologie, fait des enquêtes SNCF pour gagner sa vie. Un homme arpente la gare et questionne les uns et les autres, espérant avoir des nouvelles de sa fille qui a fugué. Une jeune intellectuelle aussi, qui sans travail est devenue agent immobilier et qui galère avec ses riches clients, pendant que sa famille est au bord de l’implosion. Ces histoires se mêlent dans le creuset de la gare et ses dépendances, avec un effet cosmopolite donné par les différents immigrés qui y travaillent ou errent à la recherche d’une solution. Enfin la gare elle-même, est le lieu de toutes les rencontres, de tous les espoirs. On y voit des jeunes dans leur « monde » des vieux dans le leur comme le fantôme, des fous, des malappris, des citoyens ordinaires angoissés par la gare et ses signalisations.
« Car le lieu se présente à la fois comme le fil conducteur du récit, mais également comme l’un de ses personnages, une forme d’allégorie. Montrée d’abord comme un lieu infernal, la gare devient celui de la résurrection possible, » Critikat
L'exercice est difficile, donner un documentaire sociologique, sans lasser le public. J'aime, mais ce ne sera pas le cas de tous. On peut lui reprocher d'aborder de nombreux sujets sans les traiter, déjà ça donne à réfléchir.
Filmographie : Sinon, oui ; Ça c'est vraiment toi ; Ça brûle ; Les Bureaux de Dieu ; Gare du Nord
Avis : film émouvant par la simplicité de narration et la banalité du sujet, mais riche dans la description des hommes et des femmes. Documentaire sociologique ou fiction ? les deux sans doute.
Note : 8/10 rédigé par Jacquie






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