lundi 24 avril 2017

Et les Mistrals gagnants

Le casting

Réalisateur : Anne-Dauphine Julliand. Femme de lettres née en 1973. C’est son premier film, influencé par la maladie de ses deux filles.
Pays : France Année : 2017
Dir. Photo : Katell Djian, Isabelle Razavet, Laurent Brunet, Alexis Kavrychine, Matthieu Fabbri
Montage : Lilian Corbeille, Matthieu Goasguen
Résumé : Des enfants gravement malades sont filmés par petites séquences, la plupart du temps avec les copains qu’ils se sont faits à l’hôpital. Les petits acteurs sont : Ambre, une charmante petite fille, dynamique qui aime se mettre en scène. Imad est très amusant, très positif, il vit au rythme de ses séances de dialyse à domicile. Camille joue les gros durs. Charles a une peau très fragile, bardé de pansements il joue avec ses copains et fait jouer son ami Jason moins doué que lui. Tugdual aime son jardin et jouer du piano, il est zen.
Il n’y a pas d’histoire dans le film, c’est le quotidien des enfants avec les soignants qui le rythme. Ce qui nous saute à la figure c’est la maturité des enfants, des réflexions sur la vie très sensibles et sereines qui nous étonnent en comparaison de ce qu’on entend souvent de la part des adultes.
La photo et le montage sont essentiels dans ce film, qui n’est pas un documentaire mais un témoignage, sur la maladie chez l’enfant, que chacun essaye de « ne pas voir » avec le courage de l’autruche.
Avis : Un film très positif, à voir surtout si vous n’avez pas le moral, ça fait du bien des gens positifs.
Note : 9/10 rédigé par Jacquie




lundi 17 avril 2017

Hatari

et voilà! le rôle d'une femme vu à l'époque....
Réalisateur : Howard Hawks réalisateur, producteur, et scénariste américain né en 1896 et mort en 1977. Il appartient à la période classique d'Hollywood. C’est un des producteurs et réalisateurs marquant de cette époque.
Pays : US Année : 1962
Acteurs : John Wayne (Sean) ;Elsa Martinelli (Anna Maria D'Allessandro) ; Hardy Krüger (Kurt Müller) ; Gérard Blain (« Chips ») ; Michèle Girardon (« Brandy ») ; Red Buttons (« Pockets ») ; Bruce Cabot (« L'Indien »).
Dir. Photo : Russell Harlan et Joseph C. Brun
Résumé : Le film montre une équipe de chasseurs aventuriers, dont le job est de capturer des animaux sauvages pour les zoos de plusieurs pays. Ce métier n’est pas sans risques comme on le verra. Le film nous fait vivre quelques prises aventureuses avec leurs aléas bien réels. Une jeune femme photographe arrive au sein de cette équipe de mâles… ce qui fournit une intrigue assez comique, bien que très Hollywood. Le chef est un chef, et la jeune femme une femme made in Hollywood quelle époque ! Si vous êtes intéressés par le métier de photographe... vous serez déçus.
Le film à sa sortie a été un succès, en particulier pour les scènes de traque d’animaux ou de cross dans le bush. John Wayne est pour une fois en dehors du Far West.
Le DVD est toujours un bon moment de plaisir.
Filmographie : Scarface ; Seuls les anges ont des ailes ; Le Port de l'angoisse ; Le Grand Sommeil; La Captive aux yeux clairs ; Les hommes préfèrent les blondes ; Rio Bravo
Avis : Le film a un peu vieilli, car les films sur les animaux ne manquent plus. Cependant il reste attachant dans son déroulé et les caractères des personnages. C’est Hollywood !
Note : 9/10  Rédigé par Jacquie




dimanche 16 avril 2017

Trois cœurs

Le marié angoissé

Réalisateur : Benoit Jacquot né en 1447. Est l’assistant de Marguerite Duras, Marcel Carné et Roger Vadim. Travaille pour la TV. Membre d’un groupe de réflexion sur le cinéma. Césars pour « Les adieux à la reine ». Juré à Cannes en 2005. Wikipedia
Pays : France Année : 2014
Acteurs : Charlotte Gainsbourg (Sylvie) ; Catherine Deneuve (la mère) ; Chiara Mastroianni (Sophie) ; Benoît Poelvoorde (Marc)
Dir. Photo : Julien Hirsch
Résumé : Film attachant par l’étude des caractères des deux sœurs qui à la fois se ressemblent mais sont diamétralement opposées. Marc, fonctionnaire, est victime du stress au travail. Il est célibataire et vit un peu n’importe comment, il a des problèmes cardiaques du à cette vie désordonnée. En amour comme en relations amicales il est plutôt « looser », toujours malheureux, malchanceux. Il tombe sous le charme d’une autre « looseuse » Sylvie, avec qui il aimerait bien continuer les conversations entamées une nuit où il a raté son train. Quelques temps plus tard, présent dans la même ville, il tombe amoureux de sa sœur. Il va se marier quand il commence à craindre ce drame. Il sera rongé par le remord (quoique pas trop) et le désir…

« La caméra chaloupe à grandes embardées entre les protagonistes du drame, ajoute par son mouvement de ping-pong et ses panoramiques enfiévrés des pulsations aux palpitations du duo Poelvoorde-Gainsbourg, pour finir par se confondre avec la fougue désespérée de son personnage principal, dans un crescendo rondement mené. » Voir l’ensemble de la critique de Claire Micallef
Filmographie : La Fille seule ; Tosca ; Villa Amalia ; Les Adieux à la reine ; Trois coeurs 
Avis : Sur une situation de quiproquo imprévisible, un homme se trouve tiraillé entre deux amours dont un non réalisé.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie






samedi 15 avril 2017

Sleepy Hollow


Réalisateur : Tim Burton réalisateur, scénariste, producteur américain né en 1958. Imaginaire puissant, conteur, monstres et créatures sorties des livres d’enfants sont son ordinaire.. IL est plusieurs fois récompensé dans des festivals internationaux, et préside le festival de Cannes en 2010. Plus 
Pays : Allemagne US Année : 1999
Acteurs : Johnny Depp (Ichabod Crane) ; Christina Ricci (Katrina Van Tassel) ; Miranda Richardson (lady Mary Van Tassel) ; Christopher Walken (Cavalier sans tête)
Dir. Photo : Emmanuel Lubezki
Résumé : D’après : "La légende de Sleepy Hollow" (1820) de Washington Irving. La légende du cavalier sans tête se passe dans la campagne, de nombreux meurtres sont perpétrés, la population terrorisée est persuadée que ceux-ci sont l’œuvre du « Cavalier sans tête ». Un enquêteur, Ichabod Crane est venu pour y remédier. Nous assistons à ses enquêtes, ses passages en forêt, des situations effrayantes se situent dans le brouillard, et le cavalier sans tête semble bien exister. L’enquêteur est pris à parti par le meurtrier… il rencontre Katrina ….
C’est bien un film d’horreur, l’atmosphère est sombre, il y a peu de lumière on les scènes sont souvent de nuit, ou par des soirées d’hiver en pleine forêt traversée par des chevaux au galop et des créatures effrayantes. Néanmoins, l’humour, noir évidemment, n’est pas absent la poésie non plus.
Il faut voir aussi un drame psychologique, comme le détaille Bill Krohn : « Sleepy Hollow est une immense psychanalyse dans laquelle, sous le bruit des sabots et des cavalcades, il faut percevoir les indices plus dérangeants d'une enfance traumatisée. Le voyage d'Ichabod est une cure psychanalytique (Sleepy Hollow : le trou endormi, propice à l'interprétation des rêves ! ) qui lui permet d'assimiler le Cavalier sans tête à son père et de le renvoyer définitivement sous terre. » Cinéclub de Caen
Filmographie : Beetlejuice ; Batman : Le Défi ; Edward aux mains d’argent ; Sleepy Hollow ; Les noces funèbres ; Charlie et la chocolaterie ;
Avis : Film fantastique ou les esprits des morts sont présents. Belle réalisation dans un style gothique qui vous conduira à regarder sous votre lit avant de vous coucher…
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




jeudi 6 avril 2017

Holy Smoke

Un des moments les plus savoureux
Réalisateur : Jane Campion réalisatrice et scénariste New Zélandaise. Est née en 1954 dans une famille liée au théâtre. Fait des études artistiques. Se lance dans le cinéma dans les années 80, fait un peu de TV. Ses courts métrages sont primés. Elle tourne Sweetie; en compétition à Cannes, puis Un ange à ma table qui est Grand Prix du Jury à Venise et elle obtient finalement la Palme d’Or avec La leçon de Piano. Depuis son dernier film elle se lance dans les séries TV avec succès : Top of the Lake
Pays : Australie US Année : 1999
Acteurs : Kate Winslet (Ruth) ; Harvey Keitel (P. J. Waters) Dir. Photo : Dion Beebe
Résumé : Une jeune fille issue d’une famille banale australienne est partie en Inde à la recherche de spiritualité… ou de différence culturelle ? Le folklore des « ashrams » est gentiment raillé et l’engagement vers une spiritualité est présenté comme un phénomène de transes avec un gourou au mauvais sen du terme. Ruth est sincère dans cette recherche, cependant elle reste au niveau des sentiments qui justement la submergent. Son amie un peu paniquée par cette attitude, de retour à Sydney va voir les parents de Ruth pour les alerter. La suite du film c’est la réunion de famille assez branquignole et drôle, pour ceux qui écoutent en VO les expressions australienne et l’accent des uns et des autres est amusant. Ils vont au final engager un « spécialiste du désenvoûtement » américain caricatural, sa suffisance est montrée dès l’arrivée à l’aéroport de façon comique. Depuis le début tout ira de travers, et sans dessus dessous, puisque nous sommes en Australie ! Le fier PJ Waters perdra la bataille et sera à genoux malgré ses certitudes et son esprit analytique cartésien. Il faut signaler que Harvey Keitel se donne à plein dans un rôle de vieux beau. Kate Winslet dans le rôle de Ruth est juste, un tantinet espiègle. Le jeu de ces deux acteurs principaux est très bien réglé avec un mouvement de pendule entre eux. Dans cette ferme au milieu du bush où les aborigènes se ressourçaient, c’est PJ qui va perdre pied, et Ruth qui va oser dire ce qui la ronge.
Ce qui change, avec Jane Campion, dans ce film c’est que le « sexe » est facile, pas de gêne psychologique pas de déviance lourde. Les personnages font la fête, font l’amour comme ça leur plait. Films de Jane Campion sur ce blog
Filmographie : Sweetie ; Un ange à ma table ; La Leçon de piano ; Portrait de femme ; Holy Smoke ; In the Cut ; Bright Star ; Top of the Lake ;  
Avis : Un film plein d’humour, avec du « sexe » amusant, des cuites, et des discours sur l’engagement spirituel au deuxième degré…
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie 



samedi 1 avril 2017

Sage-femme

La cigale et la fourmi une autre morale

Réalisateur : Martin Provost né en 1957 réalisateur et écrivain français. Est d’abord acteur et écrivain. C’est avec Séraphine, le film qui reçoit 7 Césars qu’il est reconnu de la critique et du grand public. Voir ses films et romans
Pays : France Année : 2017
Acteurs : Catherine Frot (Claire) ; Catherine Deneuve (Béatrice) ; Olivier Gourmet (Paul) ;
Dir. Photo : Yves Cape
Résumé : Deux femmes se cherchent après une dizaine d’années de séparation…. L’une à la lisière de sa vie qu’elle a passée en dilettante, préoccupée d’elle-même et de plaisirs -la cigale. L’autre très digne est à un moment charnière de sa vie, elle a élevé seule son fils et est une sage-femme reconnue parmi ses pairs - la fourmi. La plus âgée, Béatrice, a été l’amante du père de la plus jeune…. Elle contacte Claire car elle a un cancer et voudrait revoir son ancien amant, avoir de ses nouvelles. Claire hésite mais est tentée de revoir cette femme extravagante qui a vécu avec elle et son père dans sa jeunesse.
Le film est porté par deux actrices majeures incarnant deux caractères totalement opposés qui finissent par se rejoindre, grâce au recul que Claire arrive à prendre et à la force d’amour qui existe entre elles deux. Pendant ces années de séparation, Claire est devenue sage-femme et met au monde des bébés, assiste en urgence les accouchements difficiles (c’est un peu un documentaire sur le métier !) Pour se sortir du stress de l’hôpital, Claire se rend dans son jardin à l’extérieur de la ville. Paul celui du jardin d’à côté, la drague un peu, et prend de plus en plus d’importance…. Il incarne la gentillesse, l’insouciance, la détente à l’inverse de Claire qui incarne le sérieux, le devoir. Eux aussi finiront par franchir le pont entre leurs différences. 
Au final c’est surtout la transformation de Claire qui est extraordinaire, car c’est elle qui a le plus de chemin à faire.
Le thème du pardon est traité (sans discours) à travers Claire envers sa belle-mère. Elle est empathique envers les femmes qu’elle aide à accoucher ; pourquoi ne le serait-elle pas pour sa belle-mère ? La dernière valeur que ce film montre c’est le défaut de l’intellect qui empêche de se laisser aller aux bonheurs de la vie qu’elle refuse systématiquement. A la fin, la pétulance de Béatrice et la joie de Paul, on raison de ses peurs de vivre. 
Filmographie : Séraphine ; Violette ; Où va la nuit ;
Avis : Un film sur le métier de sage-femme, ou presque. Une retrouvaille entre deux femmes qui ont été proches et que des circonstances dramatiques ont séparées. La difficulté de se retrouver simplement, quand avec les années elles sont devenues si différentes.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie