jeudi 7 juillet 2016

Tess

César du meilleur film
Fraises, symbole sensuel, excellent jeu de la jeune Nastassja Kinski

Oscar de la meilleure photographie.
Golden Globe du meilleur film étranger.
Réalisateur : Roman Polanski : Réalisateur, Scénariste, Producteur, Comédien né en 1933 à Paris. Double nationalité France Pologne. Subit en Pologne avec sa famille le ghetto s’échappe reste seul. A la fin de la guerre découvre le cinéma et ses dons artistiques. Cours de cinéma à Lodz. Le couteau dans l’eau lui ouvre des portes. Puis Répulsion, et le Bal des Vampires. Dépression suite à l’assassinat de sa femme. Chinatown. Le pianiste lui vaut la consécration avec la Palme d’Or en 2002. Tess reçu de nombreuses récompenses. Wikipedia
Pays : France UK Année : 1979
Acteurs : Nastassja Kinski (Tess) ; Peter Firth (Angel Clare) ; Leigh Lawson (Alec d'Urberville) ;
Dir. Photo : Ghislain Cloquet, Geoffrey Unsworth
Résumé : Adaptation du roman Tess d'Urberville de Thomas Hardy. Le sujet du film est donc classique, et n’est pas le seul film inspiré du roman. Il concerne l’amour éperdu d’une jeune fille pour un homme qui finit par la remarquer et l’amour devient partagé. Mais…
La mise en scène aussi bien que la photographie s’ingénie avec bonheur à reconstituer l’atmosphère anglaise. De nombreux paysages campagnards, des effets de sous-bois avec jeux de lumière et d’ombre, des scènes de récolte, des scènes de traite des vaches et de vie à la ferme confèrent un fort réalisme au décor de ce drame. Les tons verts et dorés sont superbes, certains disent on se croirait dans un tableau, c’est vrai. La scène où Angel fait passer les filles à travers une énorme mare est belle et l’émotion palpable. J’ai moins apprécié des scènes ampoulées où les personnages sont censés être sur un cheval…, mais c’est beau. Dans les scènes de la ferme également lors de la traite des vaches, on a collé les visages des acteurs contre les vaches, sans souci du vraisemblable ce qui nuit à la réalité… mais c’est aussi un signe de la proximité des petites gens par rapport au bétail. Enfin les costumes sont beaux, et mettent en valeur le caractère des personnages, leur rang social. Les mœurs et habitudes de l’époque victorienne sont largement commentées ailleurs. Polanski a donné sa version romantique du drame de Tess, sans faire de jugement, même si on sent le dérisoire des idéaux décrits, ou poindre une société nouvelle affranchie des valeurs religieuses et une plus grande liberté de la femme.
« La lumineuse Nastassja Kinski incarne le rôle d’une paysanne qui a un enfant illégitime avec un noble et se fait rejeter injustement par son mari. Le poids des conventions de cette période victorienne pèse lourdement sur son destin tragique. Les images et les éclairages sont magnifiques. C’est avec délice que l’on se laisse submerger pendant trois heures par cette histoire tourmentée et passionnée. » L’œil sur l’écran
« Tess appartient aux grands classiques de la littérature de la deuxième moitié du XIXe siècle, comme Anna Karenine (Tolstoï) ou Madame Bovary (Flaubert). La question du libre arbitre, l'ironie du destin, le poids des préjugés et des conventions dominent ce film d'amours brisées. » Telerama
« Il y a une évidence impérieuse dans Tess, une cohérence plastique qui traverse le métrage et pointe toujours sous l’illustration. » A voir à lire 
Filmographie : Répulsion ; Le Bal des vampires ; Rosemary's Baby ; Chinatown ; Le Locataire ; Tess ; Le Pianiste ; Ghost Writter ; 
Avis : Film un peu long (3h) romantique à souhait. Un must de cinéma. A voir absolument si possible dans la version restaurée et en Blue Ray car la qualité de l’image est une performance!
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie