jeudi 28 mars 2013

Hollande, DSK, etc.

un DVD qui vaut son poids de sourires
Réalisateur : Pierre Carles réalisteur et documentariste français né en 1962. Débute à la TV puis quitte et devient indépendant et encore plus critique ! 
Pays :France Année : 2012
Intervenants: Laurent Joffrin (Libération) ; Maurice Szafran ( Marianne) ; Nicolas Demorand (Libération) ; Jean Michel Aphatie (RTL et Canal+) TF1 ; la 5 ;
Enquêteurs : Julien Brygo, Nina Faure Aurore Van Opstal
Résumé : Pendant les premières semaines du lancement de la campagne électorale présidentielle de 2012, de jeunes reporters partent interviewer les grandes enseignes du journalisme de la presse écrite et quelques grandes figures des journaux politiques à la TV.
On commence par un grand tour d’horizon pour savoir si il existe une charte déontologique pour traiter le sujet de la présidentielle… ou comment vont-ils s’y prendre pour être équitables et indépendants comme ils aiment à le dire ? Puis sur le sujet de la bipolarisation qui laisse peu de place à la diversité au niveau des articles et passages TV, est-ce que ce n’est pas gênant de ne pas prêter attention aux autres candidats ? Enfin est-ce que tel candidat n’est pas poussé par les journalistes ? regardez les « Unes » de vous journaux !!? est un moment intéressant !
Tout un débat où chacun est vertueux, c’est toujours l’autre qui prend parti !
En vérité ce film ne nous apprend rien que nous ne sachions plus ou moins, mais la démonstration est flagrante. Après le film des Nouveaux chiens de garde de Gilles Balbastre, nous avions déjà un échantillon de l’impartialité des journaux télévisés. Cette fois toute la profession de journaliste est en cause, et profitant de l’apparente jeunesse ou maladresse des interviewers ils ne sont pas vus sous leur plus beau jour… bon ! ils se sont fait piéger, pour une fois que c’est eux !
Dans ce film des spécialistes et commentateurs nous donnent des explications de leurs attitudes et gestes. François Ruffin à la lecture des journaux dits de « gauche » sur DSK s’étonne de la mémoire courte des journalistes (et des français) qui ont oublié ses agissements publics auprès des patrons de l’industrie. Par exemple, les sommes allouées par les uns et les autres au Cercle de l’industrie sont écrites et publiques ( lire : les vies cachées de DSK 2000), et ses fautes la main dans le sac dont l’épisode de la MNEF sont oubliés….
Filmographie : Pas vu pas pris ; Fin de concession ; La sociologie est un sport de combat ; Volem rien foutre al païs 
Avis : Enquête sur les médias en politique. A voir pour y croire….et ne pas mourir idiot. Du courage quand on est réalisateur, de ne pas courtiser les journalistes...
Note : 7/10 Rédigé par jacquie








jeudi 14 mars 2013

Le Grand Retournement

les banquiers

Réalisateur : Gérard Mordillat, romancier (Vie sociale !) et cinéaste français né en 1949, il est engagé à gauche depuis tout petit.
Gérard Mordillat a réalisé des fictions et des documentaires pour la télé dont certaines séries sur le christianisme avec Jérôme Prieur sur Arte.
Pays :France Année : 2013
Acteurs : Jacques Weber, François Morel, Édouard Baer, Franck de Lapersonne , Jacques Pater, Elie Triffault, Antoine Bourseiller, Jean Damien Barbin,Patrick Mille, Thibault de Montalembert, Alain Pralon, Benjamin Wengermée, Christine Murillo, Odile Conseil.
Dir. Photo : François Catonné
Résumé : Sur la base d’une pièce de théâtre, D’un retournement à l’autre, écrite en alexandrins par un économiste : Frédéric Lordon. Gérard Mordillat, adapte le texte et réalise une parodie de l’économie aux mains des banquiers, telle qu’elle se produisit et telle qu’elle est toujours…
« C’est la crise, la bourse dégringole, les banques sont au bord de la faillite, le crédit est mort, l’économie se meurt... Pour sauver leurs mises les banquiers font appel à l’État. L’État haï est soudain le sauveur ! Les citoyens paieront pour que le système perdure, que les riches restent riches, les pauvres pauvres… Annonce officielle »
Ce film humoristique dénonce la main mise des grandes banques sur les finances des états … ça parait de la fiction et bien non ! c’est la sinistre réalité. Les états européens dont la France ont accepté au titre de la signature de l’article 123 du Traité de Lisbonne de ne pas emprunter à leurs banques centrales, mais uniquement à des banques privées. De la viennent les sommets vertigineux de la dette publique… ce n’est donc pas avec un plan d’austérité qu’on sauvera la France ! L’Islande durement touchée par la crise a eu une réponse intéressante… Nous n’avons rien vu passer ces dernières années ?? que faisions-nous ? Confiance ? Cette histoire de la crise nous est donc racontée à travers des personnages spectacles ou des marionnettes de guignol, on aurait même tendance à crier Attention ! attention ! au Président qui est un des personnages.
Jouissif pour ceux qui ont une culture suffisante politique ou financière du milieu délétère dans lequel nous sommes administrés. Ceux qui ont du mal à piger les allusions, clin d’œil, et à établir le parallèle avec la réalité seront moins séduits, de toute façon il faut avoir le neurone alerte !!
Le film prend place à l’intérieur d’un bâtiment d’usine désaffecté et les auteurs tirent parti de cette sobriété de cadre dans les formes et les couleurs, certaines scènes sont esthétiquement très réussies. Pour mieux comprendre les objectifs des cinéastes lire le dossier de presse chez Unifrance
Filmographie : Corpus Christi ; L’origine du Christianisme, Les vivants et les morts, 
Avis : J’ai bien aimé, mais c’est fatigant de détecter les bons mots et coups d’épée dans le scandale politique… coup d’épée dans l’eau ? ou signal d’alarme… C’est bien fait et sympa pour de la finance...Donc ce film n'est pas pour tout public!
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie


lundi 11 mars 2013

Alceste à bicyclette

Lucchini et Wilson d'alexandrins en alexandrins, dAlceste en Philinte.
 
Réalisateur : Philippe Le Guay, réalisateur, scénariste et acteur français né en 1956. Etudes de lettres, puis IDHEC.
Pays :France Année : 2013
Acteurs : Fabrice Luchini (Serge) Lambert Wilson (Gauthier) Maya Sansa (Francesca)
Dir. Photo : Jean Claude Larrieu
Résumé : Serge, acteur en retrait de la vie professionnelle et un peu misanthrope… « Personne qui hait le genre humain, qui a une opinion défavorable, pessimiste de l'humanité ou de la vie » Van der Meersch, moins rigoriste nous donne "Il vivait là en misanthrope, en vrai sauvage, loin des gens." Ce serait un peu plus le cas de notre Alceste, admirablement représenté par Luchini, qui se sent comme chez lui. En référence donc, à la pièce de Molière, Philinte est joué par un Lambert Wilson très bobo, très professionnel qui avance sur des œufs quand il s’agit de décider Serge à jouer avec lui. Serge est séduit et honoré de l’intérêt que lui porte son jeune confrère et demande un peu de temps pour réfléchir et faire des essais. Viennent alors des épisodes de répétitions et de discussions entre acteurs assez pointus et émaillés de scènes burlesques…. Gauthier jouera-t-il avec Serge ? telle est la question.
Pour ceux qui ignorent la pièce de Molière… des résumés se trouvent sur le net dont un ici
La mise en scène sobre mais néanmoins réussie avec de belles nuances de couleurs, dans la maison de Serge et dans les promenades à bicyclettes donnent un tour léger à cette démonstration classique toute en « intérieur » et non dits.
Les commentaires de Luchini et Wilson sur leur film.
Filmographie : Les Deux Fragonard ; L'Année Juliette ; Trois Huit ; Le Coût de la vie ; Du jour au lendemain ; Les Femmes du 6ème étage ; Alceste à bicyclette ;
Avis : Pour ceux qui ne sont pas énervés par le personnage de Luchini….ni rebutés par les alexandrins des classiques de leur enfance, c’est un bon film avec deux grands acteurs qui jouent des acteurs…. J’ai bien aimé, mais il m’a fallu tendre l’oreille aux variations du surjoué, mal joué, en colère, en arrière plan bref à toutes les variations qui exprimaient au-delà des vers leurs sentiments. Pour moi, un film à voir et peut être à revoir, car il y a matière à délectation. Un conseil sachez ce que Molière a écrit… Évidemment c’est pas un film pour des enfants; l’adolescente à côté de moi n’a pas arrêté de s’agiter sur son siège.
Note : 8//10 Rédigé par Jacquie


dimanche 10 mars 2013

SHOGUN


Richard Chamberlain et Yôko Shimada
Série TV
Golden Globe Award 1981 : Meilleure série, Meilleur acteur pour Richard Chamberlain, Meilleure actrice pour Yôko Shimada 
Réalisateur : Jerry London est un américain né en 1937. Réalisateur de films TV et séries.
Pays :US, Japon Année : 1980
Acteurs : Richard Chamberlain : Major John Blackthorne / Anjin-san, Toshirō Mifune : Seigneur Yoshi Toranaga, Yôko Shimada: Dame Toda Buntaro – Mariko, Frankie Sakai : Yabu, Alan Badel: Père Dell'Aqua, Damien Thomas: Père Alvito, John Rhys-Davies: Vasco Rodrigues, Yuki Meguro : Omi, Vladek Sheybal : Capitaine Ferriera, Hideo Takamatsu : Seigneur Buntaro, Nobuo Kaneko : Ishido. 
Musique Maurice Jarre, le père de Jean Michel
Résumé : Série télévisée en 10 épisodes construite à partir d’un roman de James Clavel (1200 pages !). Cette série eut un gros succès en France en 1983 sur TF1. On trouve actuellement un coffret de 5 DVD dont voici les résumés.
1/ En 1600, le navire hollandais L'Érasme s'échoue sur les côtes japonaises. Fait prisonnier par un seigneur local, son pilote anglais John Blackthorne découvre un pays dont il ignore tout et dans lequel les missionnaires Jésuites portugais ont un pouvoir considérable. Le pilote est jeté en prison avec son équipage.
2/ Après des siècles de guerres civiles, le Japon est aujourd'hui gouverné par un Conseil de Cinq Régents... En fait, seulement deux d'entre eux, Toranaga, général en chef des Armées de l'Est et Ishido, général en chef des Armées de l'Ouest, se partagent véritablement le pouvoir. Le pilote est sorti de prison et rencontre un navigateur portugais avec qui une certaine amitié se dessine malgré le fait qu’ils soient ennemis. Toranaga, qui apprécie le pilote, quitte incognito son palais et des embuscades se succèdent dans lesquelles le pilote fait preuve de ruse et bravoure.
3/ Anjin-san (notre héro le pilote) est laissé dans un village de pêcheurs avec Mariko pour y apprendre le japonais, de plus en plus Anjin est épris de la belle Mariko, mais celle-ci est la femme d’un Samouraï de Toranaga. Toranaga poursuit une politique à la base de laquelle il donnait sa démission du conseil des régents (c'est compliqué aussi en résumé!)…. Entre temps les portugais (et les jésuites fort intriguants) trouvent le pilote un peu trop gênant et essayent de s’en débarrasser. Le mari de Mariko est de plus en plus jaloux de lui…. ça se complique aussi pour le héro!
4/ C’est le film des dénouements, on retrouve tous les acteurs ayant évolué chacun de leur côté. Ils partent tous dans la bataille pour le shogunat de Toranaga à Osaka. Rien n’était simple mais tout se complique (encore!), des changements d’attitudes inattendus, l’honneur dont il est toujours question chez les japonais donne lieu à des suicides publics. Notre héro doit se résoudre à ne pas partir anéantir le bateau noir et suivre sa destinée au Japon.
5/ c’est le making off…on comprend et on s’amuse des difficultés inouïes du tournage, tout en se demandant comment cela a pu se faire malgré tout et obtenir un tel succès à la clef.
Sakurasuki pour en savoir plus.
Filmographie : Kojak. ; L’homme qui valait 3 milliards ; Papa Schultz ; La vie avant tout 
Mon avis : Une grande épopée, au Japon compréhensible pour des occidentaux- quoique la stratégie politique résumée reste obscure sans avoir lu le livre. Chamberlain et Yôko Shimada sont de très bons acteurs qui font oublier qu’on ne comprend pas le japonais (pas souvent traduit !). Les décors et costumes sont très beaux. Série à voir, de plus vous saurez comment on dit bonjour ou merci en japonais.
Note : 9/10  Rédigé par : Jacquie


Les filles du botaniste

Réalisateur : Dai Sijie écrivain, et réalisateur né en Chine mais vivant actuellement en France. Il a été connu grâce à son succulent roman  "Balzac et la petite tailleuse chinoise", où il raconte les aventures de deux jeunes gens envoyés en rééducation à la campagne. Celui-ci a donné lieu à son film du même nom.
Pays : France, et Canada et pourtant tellement chinois… Année : 2006
Acteurs : Mylène Jampanoï ( Min Li), Li Xiaoran ( Cheng An ) Dongfu Lin ( Mr Chen, le botaniste)
Résumé : officiel « Dans la Chine des années 80, tous les tabous ne sont pas levés. Min, une jeune orpheline, part faire ses études chez un botaniste de renom. Homme secret et père autoritaire, son professeur vit sur une île qu'il a transformé en jardin luxuriant. Contrainte de partager cette vie solitaire et effacée, sa fille An accueille avec joie l'arrivée de l'étudiante. Très vite complices, les deux jeunes femmes voient leur amitié évoluer vers une attraction troublante, sensuelle et interdite. Incapables de se séparer, Min et An imaginent bientôt un dangereux arrangement pour continuer à partager le même toit... »
Le film nous raconte de l’extérieur, très sobrement, l’amour naissant entre deux orphelines. L’une vivant préalablement dans un orphelinat calamiteux et l’autre avec un père castrateur et maladroit. La nature, les paysages (tournés au VietNam) renforcent la magie de la découverte de cette relation pour les deux filles ainsi que les préparations de plantes dans l’officine ou les cueillettes à l’extérieur. Le jardin du botaniste, les effets d’eau font aussi une partie de la féerie. Film qualifié d’un peu mièvre par certains critiques, la frontière entre sensibilité asiatique et mièvrerie a besoin d’être explorée pour ne pas passer à côté d’un bon film.
Filmographie : Balzac et la petite tailleuse chinoise; Le mangeur de lune.
Mon avis : Film esthétique, sur la difficulté de se construire sans la présence de ses deux parents, et sans la liberté de communication avec sa propre génération. En passant, et en arrière fond on nous montre un quotidien chinois, traditionnel et contraignant. On passe un bon moment visuel et acoustique. Les caractères auraient pu être traités avec plus de profondeur….. mais ça aurait été un autre film et même vivant en France le chinois reste prude...  Ce n'est pas un film inoubliable, certes.
Note
: 6/10  Rédigé par : Jacquie