dimanche 27 mars 2011

Une jeunesse chinoise

Réalisateur : Lou Ye : cinéaste chinois né à Shangaï en 1965 étudie le cinéma à Pekin. Ce film et sa présentation au Festival de Cannes 2006 a valu à son réalisateur et à sa productrice Nai An une interdiction de tournage pour cinq ans.
Pays : Chine Année : 2006
Acteurs : Hao Lei ("Yu Hong"), Guo Xiaodong ("Zhou Wei"), Hu Ling ("Li Ti")
Résumé : Chine, 1989. Deux jeunes amoureux vivent une (des) relations complexes, en Chine alors soumise aux espérances et exigences du peuple qui donneront lieu aux troubles étudiants. La jeune Yu Hong a quitté son village pour l’Université, elle découvre un monde d’intenses expériences sexuelles et affectives et tombe follement amoureuse d’un autre étudiant, Zhou Wei. Leur rapport tourne au vinaigre alors qu’autour d’eux, les étudiants échauffés commencent à manifester, pour obtenir davantage de liberté. Le film suit quelques étudiants dans leurs liaisons amoureuses et ensuite dans leurs vies qui basculent toutes après les incidents de Tien An men. Certains s’expatrient en particulier à Berlin…
Lou Ye décrit le malaise d’une génération « libérée » avec l’érotisme à tout crin et le mal affectif. D’une intense coloration romanesque il montre une violence sous-jacente dans la libération sexuelle, qui peut être un cadeau empoisonné. Le film est poétique lyrique parfois et sensuel. Le film est long et sa complexité, Lou Ye voulant montrer beaucoup de choses, gâche un peu le tableau.
Filmographie : Suzhou River ; Purple Butterfly; Une jeunesse chinoise; Nuit d’ivresse printanière.
Mon avis : Film intéressant, un peu trop de scènes de sexe qui n’apportent rien. Le suivi du journal intime de la jeune fille est intéressant pour comprendre qu’au-delà de la peinture de cette époque et de sa découverte boulimique de la sexualité, elle doit gérer des peurs particulières, dont celle de privation de liberté dans la relation, et d’attachement à un seul. Dans son journal elle n’arrive pas à définir l’amour sinon que quelque chose qui la colle sans arrêt à l’autre… sans comprendre que finalement, elle passera à côté de son épanouissement.
Note : 7/10 Rédigé par : Jacquie

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