dimanche 10 octobre 2010

Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures.

Des éclairages somptueux

Lung Boonmee Raluek Chat

Palme d’Or Cannes 2010

Réalisateur : Apitchatpong Weerasethakul ; né a Bangkok en 1970. Fait des études d’architecture puis de cinéma à Chicago. Fonde “Kick the Machine Films”, en 1999. Son cinéma est très original et il obtient de nombreux encouragements : Blissfully Yours primé par Un Certain Regard Cannes 2002, et Tropical Malady Prix du Jury Cannes 2004. Il persiste dans sa manière d’introduire des croyances et revenants et obtient la Palme d’Or en 2010.
Pays : Thaïlande + Pays d’Europe Année : 2010
Acteurs : Jenjira Pongpas (Jen) ; Thanapat Saisaymar (Oncle Boonmee) ; Sakda Kaewbuadee (Tong); Natthakarn Aphaiwonk ( Huay); Geerasak Kulhong (Boonsong);  
Dir. Photo : Sayombhu Mukdeeprom ; Yukontorn Mingmongkon ; Charin Pengpanich
Résumé : Oncle Boonmee, est malade d’une insuffisance rénale aiguë, ses jours sont comptés. Il vit dans sa ferme avec un assistant qui lui prépare ses dialyses et veille à sa santé comme à sa propriété. Sentant sa mort venir, il fait venir sa famille (il a perdu sa femme et son fils) pour les revoir et leur confier sa propriété et ses ouvriers. Sa sœur, Jen, et son neveu, Tong, le rejoignent dans la ferme, isolée en pleine nature. Au cours d’un repas du soir sur la véranda, des êtres disparus font sentir leur présence.
Tout au long du film, nous évoluons entre la réalité de la maladie, du travail à la ferme de Boonmee, et celle de la nature pas très menaçante, mais pleine de dévas, esprits, fantômes qui mènent leurs vies. Ces présences questionnent notre acceptance d’autres univers et des légendes belles ou effrayantes se glissent dans le récit sans qu’on y prenne garde. A l’égal de Tropical Malady nous pénétrons la jungle de nuit, comme on s’introduit dans un monde fermé et indépendant par une transgression. C’est l’occasion de renouveler les images de forêt et de nuit chères à A.W.
Le rédacteur du journal Diagonal de Montpellier nous prévient : « Il faut être attentif à la composition des plans, à la texture des images, aux moindres bruissements pour apprécier cette expérience sans boussole, au rythme hypnotique. » 
Weerasethakul nous demande une âme d'enfant... se laisser aller à croire.
Filmographie : Syndromes and a Century ; Blissfully yours ; Tropical Malady ; Lung Boonmee Raluek Chat. 

Avis : J'ai eu beaucoup de plaisir à voir ce film, tranquillement déjanté. Le côté  symbolique et fantastique m'a laissé songeuse une bonne semaine avant de faire cet article, tant il donne à réfléchir. Un soulagement, cependant, il est plus facile à comprendre que Tropical Malady (accoutumance ?) Pour public aimant le ciné asiatique et les belles images de nuit. Note : 8/10

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