mercredi 7 avril 2010

I don't want to sleep alone

Réalisateur : Tsai Ming-Liang, né en 1957 en Malaisie. Fait des films dont le succès en Europe est certain depuis les années 1990. « Et là bas qu’elle heure est-il ? » est bien accueilli à Cannes en 2002. Ses sujets sont les difficultés de communication, la solitude. Il porte un regard accusateur sur le consumérisme et les aberrations des villes modernes dans The Hole ou celui-ci. Il fait partie de la génération de cinéastes qui recherche un renouveau en choisissant le mutisme pour ses acteurs.
Pays : France Taïwan Année :2006
Acteurs : Chen Shiang-chyi, Lee Kang-sheng, Norman Atun, Pearly Chua
Résumé : Dans les bas quartiers d’une grande ville en Malaisie après la décroissance économique, un immigré chinois, Hsiao, est rossé par une bande de voyous. Un immigré du Bangladesh, Rawang, transportant un vieux matelas trouvé sur une poubelle, le recueille et le soigne dans son squat. En parallèle et près de là une jeune employée d’un bar soigne un jeune homme dans un coma sans espoir. Les deux personnages vont effectuer les mêmes missions mais en y mettant différents sentiments. Tout au long du film le matelas est le fil rouge des sentiments des uns et des autres et présentera la conclusion. Comme souvent chez Tsai, la musique joue un rôle de soutien, ici elle illustre la part du mythe du jeune comateux qui est dans un sommeil profond avec la flûte enchantée de Mozart. Au cours du déroulement des aventures sentimentales les chansons populaires ponctuent les difficultés de réussite des couples. A la fin une ode à l’amour semble emprunter la musique de Puccini dans l’air de Madame Butterfly ; et le papillon apparu sur l’épaule de Hsiao…. encore un clin d’œil du réalisateur, qui mêle, croise les allusions et dépendances, jette des symboles pour pallier son mutisme cherché.
Filmographie :La rivière, The Hole, Et là-bas qu’elle heure est-il ? Good bye Dragon Inn. La saveur de la pastèque.
Mon avis : Film attachant, tendre tout en rapportant la misère des populations immigrées dans un pays frappé par le récession. Les prises de vues sont souvent grandioses de beauté, le cadrage, les couleurs très travaillés, la citerne dans un immeuble abandonné en pleine construction paraît presque belle, des gros plans superbes.
Note :8/10 rédigé par Jacquie

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