mercredi 29 décembre 2010

Le Pont sur la rivière Kwaï


7 oscars dont le meilleur film 1957 
Réalisateur : David Lean : Avec l'arrivée de la couleur, Lean devient une figure incontournable avec « The Bridge on the River Kwai (1957), pour lequel il remporte un oscar suivi d'un autre pour Lawrence d'Arabie. En 1965 il réalise « Doctor Zhivago » (1965) qui est également un succès. Après le succès mitigé de « Ryan's Daughter » (La Fille de Ryan (1970), il ne dirige plus aucun film jusqu'à son dernier en 1984 : « A Passage to India » (La Route des Indes). Il meurt en 1991 alors qu'il prépare l'adaptation de Nostromo de Joseph Conrad. wikipedia
Pays : US + UK Année : 1957
Acteurs : Alec Guines, William Holden, Jack Hawkins, Sessue Hayakawa
Résumé : D’après le roman « Le Pont de la rivière Kwaï », d'un écrivain français, Pierre Boulle. Sam Spiegel le producteur eut l’idée d’en faire un film. Le roman relate un épisode réel de la Seconde Guerre mondiale, la construction d'une voie de chemin de fer pour relier Singapour au Siam et à la Birmanie. Celle-ci fut construite par des prisonniers de guerre utilisés par les Japonais. La voie ferrée fut sinistrement surnommée "la Voie de la Mort" (parmi les prisonniers de guerre:100 000 hommes y laissèrent la vie).
Le film a été tourné à Ceylan, avec des aides locales dont celle des habitants d’un village pour construire le pont – en effet il ne s’agit pas d’une maquette…- et pour fournir des figurants. Le tournage fut assez long - car Spiegel voulait un beau film réaliste- et riche en péripéties, lire les petites histoires du tournage c’est un autre roman !...
Bref, l’histoire possède deux versants, le premier c’est le colonel Nicholson (Alec Guiness dans son plus grand film) ayant une très haute idée de l’armée et de l’honneur face à Sïto, commandant japonais du camp (incarné par un acteur japonais célèbre (Sessue Hayakawa). L’autre versant c’est la préparation du sabotage du pont par un commando anglo-américain (William Holden, Jack Hawkins).
Filmographie : Brève rencontre (Brief Encounter); Lawrence d'Arabie; La Plus grande histoire jamais contée (The Greatest Story Ever Told) ; Docteur Jivago ; La Fille de Ryan (Ryan's Daughter) ; La Route des Indes (A Passage to India) 
Mon avis : J’ai revu avec plaisir ce film de guerre qui m’avait émerveillée quand j’étais jeune, et bien …. il est toujours intéressant et beau….. C’est du grand art. Les valeurs proposées sont toujours d’actualité… On y voit le choc de deux cultures le buschido et les codes de la guerre internationale, le japonais et l’anglais.
Voir ce film est conseillé à quiconque ne veut pas passer pour un nul en cinéma…. et comme il vous est proposé à la TV.... Visible par toute la famille.
Note :10/10 Rédigé par : Jacquie

dimanche 19 décembre 2010

YIYI




Prix de Mise en Scène Cannes 2000.

Réalisateur : Edward Yang : Né à Shangaï en 1947, Edward Yang part avec sa famille à Tapei en 1949. Encore adolescent, il se distingue comme dessinateur de bandes dessinées et artiste manga.
Après avoir obtenu son diplôme en ingénierie électrique, il s'installe aux Etats-Unis et obtient un diplôme supérieur en informatique. Il revient à Taïwan en 1981 pour entamer une carrière de metteur en scène qu'il débute d'abord comme scénariste. »
Pays : Taiwan / japon Année : 1999
Acteurs : Nianzhen Wu (Nj Jian) Kelly Lee (Ting-Ting ) Jonathan Chang (Yang-Yang) Issey Ogata (M. Ota ) Elaine Jin (Ming-Ming) Hsi-Sheng Chen (Ah-Di) Shu-shen Hsiao (Hsiao Yen)
Résumé : Tout le film tourne autour des difficultés à faire face à la vie de couple et la communication dans la famille à notre époque moderne. Ceci commence avec les premiers émois des deux enfants devant la sexualité et l’amour : une adolescente romantique et le petit Yang Yang qui est le pivot du film, même si on croit que c’est la vie de son père... l’un étant un rappel au plus vieux du malaise à grandir. A la faveur d’un accident cérébral de la grand-mère dont le médecin à demandé à la famille que chacun lui parle régulièrement, les personnages confient leurs doutes, leurs sentiments cachés, leurs espoirs. Edward Yang a écrit : « le sujet de mon film est la vie, tout simplement, une vie dont j’ai voulu illustrer toute l’étendue »
Filmographie : That day on the beach ; Tapei story; Le terroriste ; A brighter Summer day; Confusion chez Confucius ; Mahjong
Mon avis : Parfois drôle, le film nous montre une société récemment entrée dans la « modernité » et qui individuellement se prend à douter du bien fondé de ce bond en avant. NJ, business man malgré lui, se demande si il a fait le bon choix et si une 2ième chance existe ? Tout en finesse…
Note : 8/10 Rédigé par : Jacquie

dimanche 5 décembre 2010

Cinéma dans la Lune note le cinéma 2010

Prix Cinéma dans la lune 2010 : Kechiche, Polanski, Quillévéré, Marcello…
Très intéressant à lire Mathieu Tuffreau et ses acolytes ont dressé un panorama de ce qui leur a plu en 2010. Le lien est à droite pour ce blog et ci dessous également.
Prix du meilleur film : Vénus Noire d’Abdellatif Kechiche
Voir l'article

Bread and Roses

banderole du syndicat


Pilar Padilla (Maya)
Réalisateur : Ken Loach : Britannique, né en 1936 de parents ouvriers fait des études de droit puis se lance dans le cinéma vers les années 60-70. Dans les années 90 il remporte des prix à Cannes. Loach est consacré par la Palme d'Or au festival de Cannes pour son film Le vent se lève en 2006. Homme de gauche, il est aussi parfois élu, ou il soutient des candidats de gauche. Ses films revendiquent généralement les droits de l’homme, dont les libertés politiques.
Pays : UK Année : 2000
Acteurs : Pilar Padilla (Maya) ; Adrien Brody (Sam) ; Elpidia Carrillo (Rosa) ; Eloy Méndez (Juan)
Dir. Photo : Barry Ackroyd
Résumé : Maya jeune mexicaine rusée, entrée à Los Angeles grâce à une filière de passeurs, elle rejoint sa sœur qui travaille dans une entreprise spécialisée dans le ménage des bureaux. Elle arrive à faire admettre sa sœur dans cette entreprise qui emploie beaucoup d’immigrés latinos. Un jeune syndicaliste (Sam) essaye de faire réagir les employés surexploités par des patrons sans scrupules et des contremaitres vénaux. Le film raconte la lente mise en marche d’une volonté de ne plus se laisser faire par les employés. Loach montre la misère morale de ces petites gens travailleurs mais exploités pour lesquels ce travail dévalorisé est le seul espoir de survie pour eux et leur famille. Au cours du film sont déployées les relations entre deux sœurs dont la plus jeune (Maya) est un peu légère quant aux conséquences de ses actes car elle jeune et célibataire, ce qui n’est plus le cas pour Rosa chargée de famille.
En soi le film Bread and Roses n’est pas excellent, un peu « téléphoné » dans la succession des scènes dont certaines telles que la maladie du mari de Rosa, ou une longue festivité syndicale sont inutiles. Je crois que le film est fondé sur une histoire vraie de mouvement de protestation aux US, mais on a du mal à y croire. Par contre les éléments pour montrer la faiblesse de ces populations sont bien présents.
Ce film a au moins l’intérêt de poser le problème à chacun : sommes-nous égaux devant le travail ? et si nous étions immigrés, quelles seraient nos moyens de survie ? avons-nous un regard humain sur les autres, leur donnons nous une chance même de considération ? Ce n’est pas dans les années 2010 qu’on peut nier des faits semblables, et la discussion sur LCP qui a suivi est éclairante.
L’atmosphère du film est dérangeante on dirait une version d’un Brave World d’A.Huxley, alors qu’il traite des années 2000. L’histoire se passe aux US, les mêmes existent chez nous.
Filmographie : Kes ; Family Life; Riff-Raff; Ladybird; Land and Freedom; Sweet Sixteen; Le vent se lève; My name is Joe; 
Avis : Sa plus grande qualité est de nous faire réfléchir sur notre propre regard. Moins bon que My name is Joe, moins profond. Mais l’adaptation française est très bien rendue.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

samedi 4 décembre 2010

Sous le sable

Charlotte Rampling dans le rôle de Marie

Réalisateur : François Ozon est né à Paris en 1967. Diplomé en études cinématographiques (maitrise de cinéma à Paris I), il entre en 1990 à la FEMIS au département réalisation. Depuis, il a tourné de nombreux films très appréciés de la critiques et du public (de nombreuses nominations dans les festivals). C’est certainement grâce à « Sous le sable » que le public reconnait en lui un talent, désormais le public le suit. Voir le site de François Ozon : www.francois-ozon.com
Pays : France Année : 2001
Acteurs : Charlotte Rampling (Marie), Bruno Cremer (Jean), Jacques Nolot (Vincent), Alexandra Stewart (Amanda), Pierre Vernier, Andrée Tainsy
Dir. Photo : Jeanne Lapoirie, Antoine Heberlé
Résumé : une histoire qui démarre dans le quotidien d’un couple dans la plénitude de l’âge, (vous aurez compris : presque tout est derrière eux) aisé et sans histoires (ni plus ni moins). Le couple (Jean et Marie) quitte la capitale en voiture et entreprends la grande migration estivale vers les plages. Peu de mots mais tout est dit par les gestes et les expressions et le regard de nos héros (tout ou rien ?) à la limite vous y retrouvez les vôtres ! Ambiance pantoufles et tout à coup le drame se noue … dans une banalité qui n’est plus celle du couple mais celle des autres.
François Ozon développe la vision de cette femme affrontant la disparition de son compagnon. La dignité et la pudeur face au chagrin est mise en valeur par les recherches et les tourments de Marie qui essaye de reprendre sa vie en célibataire. Les deux acteurs sont grandioses tant ils expriment sans mot se qui se passe derrière les images dans leur for intérieur. C’est pour moi une prouesse, et laisse au spectateur la liberté d’interpréter l’histoire proposée par Ozon.
« Comment faire un deuil quand il n’y a pas de corps. L’absence de cadavre rend la mort, pour les proches, douloureuse, incertaine, même quand les conditions de la disparition plaident en sa faveur. Elle restitue à la mort, ce que le cadavre, par son évidence brutale, tend à estomper: le caractère d’une énigme. »Entretien avec François Ozon sur son site
Filmographie : Les Amants criminels ; Gouttes d'eau sur pierres brûlantes ; Sous le sable • 8 femmes ; Swimming Pool ; 5×2 ; Le Temps qui reste) ; Angel ; Ricky ; Le Refuge ; Potiche 
Avis : Un drame ordinaire traité en douceurs montrant l’amour d’une femme pour son mari disparu avec les aller retours et les hésitations quotidiennes sans les clichés… je crois même que ce film fait du bien à l’image de la femme souvent mal comprise par les hommes.
Note : 8./10 Rédigé par Jacquie

mardi 30 novembre 2010

Sur mes lèvres

Vincent Cassel et Emmanuelle Devos dans "sur mes lèvres"

César du meilleur scénario, meilleure actrice (E.Devos), meilleur acteur (V.Cassel) 
 
Réalisateur : Jacques Audiard Acteur, scénariste, réalisateur né en 1952 à Paris, fils de Michel Audiard. « Sur mes lèvres » marque le début de sa reconnaissance par le public et ses pairs. Depuis ses deux films suivants « De battre mon cœur s'est arrêté et Un prophète » ramassent les récompenses à la pelle. Jacques Audiard a sans doute trouvé la recette du film d’Art et Essai « commercial » ou l’inverse !
Pays : France Année : 2001
Acteurs : Emmanuelle Devos (Carla) Vincent Cassel (Paul)
Dir. Photo : Mathieu Vadepied
Résumé : Carla, l’héroïne, est presque sourde. Elle travaille dans un monde masculin, dans un cabinet d’entrepreneurs en bâtiments. Elle cache sont handicap mais peine à trouver sa place dans la jungle masculine de ce métier. Carla a évidemment vécu une enfance difficile peu entourée par sa famille, elle a manqué d’amour de la présence de sœurs ou de copines pour passer de jeune fille à femme. Elle rêve d’amour, seule, dans son studio… Son patron qui reconnait son professionnalisme et voit un jour sa fatigue lui autorise le recrutement d’un stagiaire…. Paul arrive dans sa vie tout à trac.
Jacques Audiard met en scène des anti-héros, des personnages ni beaux ni intelligents ni enviables. L’originalité c’est qu’il nous montre leurs hésitations, leurs peurs, leur évolution au contact l’un de l’autre. L’histoire d’amour si s’en est une (?) se construit très lentement.
Filmographie : Regarde les hommes tomber ; Un héros très discret ; Sur mes lèvres ; De battre mon cœur s'est arrêté ; Un prophète ; 
Avis : Un bon thriller, mais aussi une vision de la vie d’une jeune femme isolée dans un monde de brutes (les hommes avec qui elle travaille !) bien réalisé… surtout de la part d’un cinéaste masculin c’est agréablement surprenant.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

samedi 27 novembre 2010

Biutiful

dans l' introduction onirique : Javier Bardem (Uxbal)










Cannes 2010 Prix d’interprétation masculine 
Réalisateur : Alejandro Gonzàlez Inarritù : Réalisateur et producteur mexicain né en 1963. Démarre sa vie professionnelle comme animateur radio puis il se lance dans le cinéma, part aux US où il devient réalisateur. Ses premiers films sont des succès. Grand Prix de la Semaine de la critique lors du Festival de Cannes 2000 pour Amours chiennes. Prix de la mise en scène et Prix du Jury Œcuménique lors du Festival de Cannes 2006 pour Babel.
Pays :Mexique  Année : 2010
Acteurs : Maricel Álvarez (Maramba) Javier Bardem (Uxbal) Hanna Bouchaib (Ana) Guillermo Estrella (Mateo) Diaryatou Daff (Ige) Eduard Fernandez (Tito) Luo Jin (Liwei) Rubén Ochandiano (Zanc) Cheng Tai Shen (Hai) Dir. Photo : Rodrigo Prieto
Résumé : Inaritu, nous emmène dans mes bas fonds de Barcelone (ou de n’importe quelle grande ville), il nous brosse un tableau au vitriol de la vie des petites gens marginaux. Les galères quotidiennes des sans papiers, leur difficultés à trouver les moyens de survivre traversent le film. Pas de gens démunis qui ne se prennent en mains pour accéder à une vie respectable. Notre héro, présenté comme ayant des dons de communication avec les morts, doit gérer et nourrir sa petite famille : ses deux enfants dont il a la charge car sa femme est une malade psychiatrique. Il fait des petits boulots certains pas glorieux, mais il essaye d’arranger ce qu’il peut…
« L’interprétation magistrale de Bardem (dont on n’aura pas dit beaucoup de bien pour rien) est l’une des évidentes attractions sur laquelle le film joue pour éviter de trahir le spectateur sur les ambitions humanistes qu’affiche son réalisateur. » Jean-Baptiste Doulcet dans Benzine
« Inarritu raconte aussi avec force le sort réservé aux immigrés clandestins, exploités, traqués comme des bêtes. Le réalisateur colle ses personnages au plus près, dans des plans urbains serrés. Il n’y a pas de pathos ici, ni de moralisation. Mais un amour profond pour l’humanité toute entière. »Yasmine Youssi
Filmographie : Amours chiennes, 21 grammes, Babel 
Avis : Un film envoutant et très fort où Bardem explose l’écran avec un talent d’adaptation au personnage incroyable. Le montage laisse suffisamment de « trous » pour nous donner à penser par nous même. Je ne comprends pas bien les critiques négatives à l’égard de ce film.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

samedi 20 novembre 2010

Empire de la Passion


Comme promis l'autre volet du coffret que je n'osais pas acheter... celui ci est encore très érotique mais pas aussi direct! et qu'elle beauté ce serait dommage de s'en passer par souci du "qu'en dira t on?".

Prix de la meilleure mise en scène Cannes 1978 
Réalisateur : Nagisa Oshima Né en 1932 à Tokyo est assistant réalisateur dès 1954. Vers les années 60 il fait partie avec Kiju Yoshida de la nouvelle vague qui critique les cinéastes précédents en se réclamant de Godard et de la nouvelle vague française. Plus tard triomphe mondial avec L’empire des sens.
Pays : Japon Année : 1978
Acteurs : Tatsuya Fuji (Toyoji), Takahiro Tamura (Gisaburo), Kazuko Yoshiyuri (Seki)
Dir. Photo :Yoshio Miyajima
Résumé : d’après un récit d’Itoko Nakamura. L’histoire relatée dans ce film est celle de deux amants Seki et Toyoji qui vont jusqu’à supprimer le mari gênant (Gisaburo) et continuent sur un glissement vers le conte fantastique où le fantôme du défunt vient les hanter, pendant ce temps l’enquête commence et les faits inexorables vont se découvrir petit à petit. Curieusement dans cette histoire passionnelle d’adultère, l’humour n’est pas absent. La présentation des personnages est très belle, le mari est conducteur de pousse-pousse et le réalisateur nous livre au passage des images symboliques de la future tragédie. Le film est superbe par ses plans, cadrage, éclairage, symbolisme des petites choses et c’est un régal d’un bout à l’autre. Cependant si les allusions ou symboles sont puissants Oshima laisse le spectateur interpréter lui-même ces balises, de même qu’il y a peu de dialogue.
« Si les deux amants vivent dans la peur, c’est qu’ils se sentent constamment menacés par la nature »… « les amants vous paraissent jetés en enfer par leur pulsion sexuelle, mais, selon moi, c’est le grondement de la terre, le bruissement du vent, le murmure des arbres, le chant des insectes, bref, c’est la nature entière qui guide le couple dans sa descente aux enfers » Oshima (entretien 1978).
Coffret DVD chez Arte. Analyse :  et de Virgile Dumez
Filmographie : La ville de l’amour et de l’espoir, Contes cruels de la jeunesse, Nuits et brouillard du Japon, L’empire des sens, Furyo. 
Avis : Film érotique, de toute beauté qui en fait un must de toute collection de films asiatiques.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie

mardi 16 novembre 2010

L'Empire des sens


Arte diffuse ce film culte Mercredi à 23 h 45 ce film et une émission sur ce thème à partir de 22 h 50.

Ce film fit scandale à sa parution et occasionna des procès au Japon pour son réalisateur Oshima. En cette période de fin d'année il faut connaitre l'existence d'un coffret Oshima qui comprend ses deux films érotiques L'Empire des sens et l'Empire de la passion (bientôt la fiche sur ce blog) films cultes indémodables .

Réalisateur : Nagisa Oshima : né en 1932 à Tokyo. Après un début comme assistant il écrit des scénarios et des critiques de cinéma dans lesquelles il vante la nouvelle vague française. En France, Dauman lui propose de faire un film érotique, Oshima prend la balle au bond et réalise le sulfureux Empire des sens qui fut visible en France et censuré au Japon. Oshima vit son métier comme un engagement de tous les jours. 
Pays : Japon France Année : 1976
Acteurs : Eiko Matsuda (Abe Sada), Tatsuya Fuji (Kichizo)
Dir. Photo : Hideo Ito
Résumé : Basé sur un fait divers bien connu au Japon, le film traite de la relation amoureuse extrême. Une jeune femme entre dans une maison… et s’éprend de son patron. Du libertinage du début de leurs relations on passe très vite à une relation passionnelle très forte. Ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre et après la scission en deux maisons où vit Kichi, la possession emprisonne Sada dans une relation de jalousie par rapport à la femme de Kichi. La spirale de « toujours plus » dans leurs relations amoureuse les amène à chercher leur plaisir dans des pratiques dangereuses.
Le tournage du film fut émaillé de différentes difficultés en dehors du casting et de la difficulté du moment propice pour les acteurs… De plus tout à été filmé puis développé en France, ce qui fait que les cinéastes japonais n’avaient pas de retour de ce qu’ils avaient produit ! Le montage également se fit en France. Le film fut un succès mais nécessita toute la maitrise et la diligence d’Oshima. Dès sa parution perquisitions et procès attendaient Oshima.
Filmographie : La Pendaison ; La Cérémonie ; Une petite sœur pour l’été ; L'Empire des sens ; L'Empire de la passion ; Furyo ; Max mon amour ; Tabou 
Avis : Très beau film érotique. L’amour fou dans un environnement japonais coloré et jamais vulgaire ni « dépravé » mais très en direct sur l’acte sexuel… il ne manque que le boléro de Ravel pour envouter le spectateur ! La tension dramatique est perçue depuis le début malgré les jeux de l’amour. A voir seul, ou avec un ami très proche pour éviter de se sentir mal à l’aise...
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 14 novembre 2010

Breaking the waves

Il pleut encore.. rien à la TV, c'est le moment de puiser dans les DVD des copains! Un chef d'oeuvre qui ne laisse pas indifférent!



Grand Prix du Jury Cannes 1996
César du meilleur film étranger 1997 
 
 
Réalisateur : Lars von Trier. Danois né en 1956. Acteur puis réalisateur dès 1984 avec un premier long métrage mais c’est avec « Breaking the waves » qu’il est internationalement reconnu, grâce au festival de Cannes en 1996. Cinéaste au style très particulier, très inspiré par les grands scandinaves tel que Bergman. Depuis 2009 il se tourne vers l’horreur ou la science fiction, et une autre façon (féminine ?) des films de sexe.
Pays : Danemark ; Suède ; France Année : 1996
Acteurs : Emily Watson (Bess) ; Stellan Skarsgård (Jan); Katrin Cartlidge (Dodo); Jean-Marc Barr (Terry) ; Adrian Rawlins (Dr Richardson); Sandra Voe (la mère) ; Jonathan Hackett (le pasteur)
Dir. Photo : Robby Müller
Résumé : En Ecosse, dans un village très religieux, le Pasteur et les offices sont très suivis et les prêches particulièrement axés sur le mal et les tentations, la pénitence, le courroux de Dieu. On se demande dans quelle époque se situe l’histoire, on se croirait au XIXe, et pourtant nous sommes au siècle suivant mais dans une communauté arrièrée. Dans cette ambiance rude la jeune Bess, jeune fille fragile, et très pieuse a l’habitude de converser avec Dieu. On la dit névrosée et son médecin la maintien sous tranquillisants. La jeune femme s’éprend d’un travailleur d’une plateforme pétrolière. Ils se marient et vivent un amour aussi simple que fou. Bien sûr, aux moments des retours de Jan sur la plateforme en mer la séparation est très dure pour Bess, qui ne vit que pour le retour de Jan. Elle va au temple pour prier ou pour se confier au Pasteur, et le déraillement de sa pensée est ressenti, infantile ou pure ? Sa belle sœur Dodo, infirmière à l’hôpital voisin, veille sur elle…
Lars von Trier nous livre un personnage aux frontières du sain, du religieux, de la folie, de l’amour fou. Bess poursuivra tout au long du film son amour pour Jan et pour Dieu, ces deux engagements sont sans limites et c’est réellement sa vie intérieure que nous développe le réalisateur grâce en particulier aux prières que Bess adresse à son Dieu. Ceci est présenté sous la forme de gros plans où la merveilleuse Emily Watson déploie tout son talent en jouant alternativement son rôle et la réponse de Dieu. Robby Müller, le maitre de l’image nous livre alors une version travaillée des couleurs qui identifie et fixe le fantastique de ces conversations, c’est envoutant !
Trier indique au sujet du scénario : « Breaking the waves est une simple histoire d’amour, quelque chose que je n’aurais jamais pu envisager il y a quelques années, mais récemment, j’ai eu envie de faire un film où toutes les forces en actions sont motivées par le « Bien ». Le « Bien » est partout dans le film, mais comme il est incompris ou mal interprété, des tensions jaillissent. »
Filmographie : Breaking the waves; Les Idiots; Dancer in the Dark; Dogville; Manderlay; Antichrist. 
Avis : Un des films qui m’ont le plus marquée, le scénario est incroyable et la dialectique inexorable ne laisse pas indifférent. Le climat de drame est constant et rendu avec peu de moyens, de la couleur, de bons acteurs, des paysages rudes.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

samedi 30 octobre 2010

Des hommes et des dieux





Grand Prix du Jury Cannes 2010 
Réalisateur : Xavier Beauvois. Acteur, scénariste, réalisateur né à Paris en 1967. Se tourne vers le cinéma dès sa classe de terminale, il devient stagiaire mise en scène, du cinéaste Manuel de Oliveira. Il obtient deux nominations aux Césars (meilleur premier film et meilleur espoir masculin) ainsi que le prix Jean-Vigo. Pour son premier film : Nord. Pendant ce temps il continue une carrière d’acteur, puis il récolte de nombreuses récompenses telles que cinq nominations aux Césars pour Le Petit Lieutenant.
Pays : France Année : 2010
Acteurs : Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin, Philippe Laudenbach, Jacques Herlin, Loïc Pichon, Xavier Maly et Olivier Perrier dans les rôles des moines de Tibérine. 
Dir. Photo :Caroline Champetier
Résumé : Le film est basé sur l’histoire vraie des moines de Tibérine en Algérie qui furent assassinés en 1996. Aujourd’hui, on ne sait toujours pas ce qui s’est passé exactement. Le réalisateur se place au point de vue de la mission des moines dans l’Atlas et de leur intégration à la population locale. Xavier Beauvois décrit des relations d’estime mutuelle avec la population des villages, ainsi qu’un réel service rendu sur place en particulier par l’équipe médicale. Le réalisateur n’insiste pas trop sur « la religion et ses messes », mais plutôt sur la journée type qu’y menaient les moines. Tourné au Maroc, le paysage et les lieux évoquent la vie des moines, les villageois qui comptaient sur les religieux pour obtenir des médicaments et partageaient avec eux les événements festifs du village. Bien que nous connaissions la fin, et que donc, sans illusion aucune nous suivons la montée de la tension, le film se cale sur la question sans cesse débattue : doivent-ils rester ? Cette simple question irrigue tout le film, en posant le problème de la vocation, de la foi, de l’humanité des êtres en présence. C’est l’engagement des moines pour la population qui force l’admiration, ce sont des religieux, on le voit dans leur pratique, mais ils auraient pu être aussi bien des « humanitaires ». 
Le film est émaillé de petites considérations matérielles ou personnelles qui aident à donner de la présence aux évocations des frères. Quelques belles grandes images servant aussi bien la foi des rebelles que celles des moines ou faisant passer les références chrétiennes du côté des musulmans.
Pour une dimension plus religieuse sur ces moines, quelques vidéos et témoignages ici
Filmographie : Nord ; N'oublie pas que tu vas mourir ; Le Petit lieutenant ; Des hommes et des dieux. 
Avis : La longévité du film au Box Office (5 semaines au top) mesure la popularité du film qui aurait pu ne rester que dans Arts et Essais… Les choix ont été les bons, le point de vue, le ton, la sobriété, la simplicité et les images au service de cela.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie.

lundi 25 octobre 2010

D'amour et d'eau fraiche

Anaïs Demoustier

Réalisateur : Isabelle Czajka Née en 1962 à Paris, Isabelle Czajka choisit les métiers de l'image. Assistante, chef opératrice puis réalise des courts métrages et enfin des films remarqués. Voir plus sur BDCI
Pays : France Année : 2010
Acteurs : Anaïs Demoustier (Julie), Pio Marmaï (son ami), Christine Brücher (la mère) Dir. Photo : Crystel Fournier
Résumé : Un petit film qui pourrait être un documentaire sur le milieu du travail et l’emploi des jeunes. Julie a fini ses études, elle est embauchée après un entretien « un peu spécial ». Elle entre à son poste où on lui parle comme à une enfant et certainement pas de façon professionnelle… On lui demande tout de la photocopie à retenir un repas, sans lui donner le mode d’emploi. Les patrons se prennent pour des cerveaux et ont toujours raison, il faut deviner les besoins… elle s’accroche à ce poste là où n’importe qui serait parti, mais ça finit mal, elle est virée. Elle cherche d’autres jobs et se précipite sur un poste de vendeurs de revues à domicile. L’entretien est encore plus bizarre, elle se bat, et doit passer un test avec un comédien…
De galère en galère, une jeune fille bien élevée passe à travers le miroir…
C’est un film qui pose le problème de la place des jeunes dans le milieu du travail et de leur extrême vulnérabilité. Embaucher un jeune, un stagiaire, ce n’est pas la même chose qu’un adulte. Le bon sens et la déontologie voudraient que les adultes (du côté du manche) ne profitent pas de la faiblesse des jeunes. Il ne faut pas s’étonner que ceux-ci refusent ensuite la société que nous leur laissons. C’est un peu la philosophie que sous-tend le film.
Pierre Murat dit d’Isabelle Czajka : ce qui l’intéresse c’est : « saisir le monde du travail dans la France de maintenant : ces entreprises interchangeables qui prônent « la confiance et la convivialité», mais imposent constamment l'indifférence et l'absurdité.»
Filmographie : L’année suivante ; D’amour et d’eau fraiche. Avis : Film simple, évoquant le milieu du travail et le refus des jeunes lassés de se faire avoir. Une histoire d’amour (ou simple aventure) avec un beau garçon. A voir et méditer le message… est clair et dérangeant.
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

dimanche 24 octobre 2010

Elle s'appelait Sarah


Sarah à la porte de son immeuble
 Réalisateur : Gilles Paquet-Brenner, scénariste, réalisateur français encore peu connu a travaillé aux US…
Pays : France Année : 2010
Acteurs : Kristin Scott Thomas (Julia); Mélusine Mayance (Sarah); Frédéric Pierrot (Bertrand le mari) ; Niels Arestrup ( Jules Dufaure) ; Michel Duchaussoy (le père Tezac)
Dir. Photo : Pascal Ridao
Résumé : d'après le roman éponyme de Tatiana de Rosnay. Julie, journaliste américaine est mariée à un français et vit à Paris. Elle enquête sur les évènements de juillet 1942 au Vel’ d’hiv, lorsqu’à la faveur d’un déménagement elle s’aperçoit que ses beaux parents ont emménagé dans le Marais en aout 1942. Un doute germe dans son esprit et elle enquête sur cette maison et sur ses habitants….
Gilles Paquet Brenner, réussit son objectif d’évoquer les événements tragiques du Vel’d’hiv dans un film grand public sans rester dans l’atrocité de ces moments. Il se place dans Paris aujourd’hui loin des faits mais avec des interviews de chercheurs, de voisins des lieux et en mettant même les points sur les i avec la déclaration du Président Jacques Chirac à propos de la responsabilité de l’Etat Français.
Kristin Scott Thomas est à son aise dans ce rôle d’américaine francophone ainsi que Niels Arestrup mais dans une durée plus courte. Le film allie plusieurs époques, les années 1942 à peu près rendues (mais là n’est pas l’essentiel) notre époque bien que limitée à quelques scènes parisiennes est un peu hachée, les scènes aux US donnent un ton curieux « hors du temps »on reconnait, bien qu’on ne se sente pas dans le réel mais dans une projection, ailleurs.
Les photos sont belles et donnent de la « réalité » par la profondeur des couleurs, tant dans la partie historique que dans les aventures de Julie les scènes de nuit à New York sont même très belles (bien que classiques).
Kristin Scott Thomas (Julia)

Filmographie : Gomez & Tavarès ; Gomez VS Tavarès;
UV ; Walled in ; Elle s’appelait Sarah ;
Avis : Film bien mené, relatant la vie d’une enfant juive, dans le contexte d’une enquête, et d’un imbroglio familial ; la destinée de Sarah apparait. Mélodrame oui, mais pas d’exès.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

lundi 11 octobre 2010

Benda Bilili


Réalisateur : Florent de La Tullaye travaille comme reporter photographe. En parallèle, Renaud Barret travaille comme designer graphique, photographe. Ensemble, les deux hommes forment un duo de réalisateurs et de producteurs musicaux actif en République démocratique du Congo. Voir Canal Plus
in Canal Plus
Pays : France Congo Année : 2010
Acteurs : Ricky, Roger Landu, Paulin "Cavalier" Kiara-Maigi, Cubain Kabeya, Montana, Coco Ngambali
Dir. Photo : Florent de la Tullaye et Renaud Barret Musique : Staff Benda Bilili
Résumé : Nous sommes au Congo Kinshasa, Papa Ricky, père de 4 enfants est handicapé. Il vit de petits boulots et loge dans un « centre » pour handicapés où règnent la débrouille et une entraide générale. Les conditions de vie sont difficiles à Kinshasa et beaucoup dorment sur des cartons dans un grand dénuement. Papa Ricky, à ses moments perdus joue de la musique avec ses amis munis de vieux instruments récupérés et jouent le soir près d’un centre où se réunissent des européens en mission au Congo ; ils reçoivent quelques billets de la part des européens. Ricky, optimiste invétéré rêve de faire un vrai orchestre et de pouvoir faire vivre sa famille et procurer un meilleur avenir aux enfants par ce moyen. Il rencontre Roger, enfant des rues, qui a construit un curieux instrument monocorde et possède un sens musical intéressant. Il s’intéresse au gamin et le convie à apprendre avec lui la musique de groupe.
La musique et le rythme est déjà une composante enrichissante de leur vie, apportant espoir, confiance ils décident de réaliser un véritable orchestre et espère gagner des sous par leur art.
Ils sont repérés par deux français qui apprécient beaucoup leur musique et leur bonne humeur. Renand Barret et Florent de La Tullaye vont les encourager et les suivre au cours d’une très belle histoire où des musiciens des rues handicapés vont se retrouver par la suite sur la Croisette.
Le film raconte ce chemin, sans fioritures, avec bonhommie et c’est un régal simple, pas intellectuel mais vrai. A cette occasion les réalisateurs montrent la vie au ras du trottoir à Kinshasa.
Fiche du distributeur Sophie Dulac
Site de la musique Crammed Disc
Album CD : Très fort Très fort
Avis : Film sur la musique des rues au Congo, touchant par la vérité de l’histoire "conte de fées" et le peu de « manières académiques » mis par les réalisateurs. Ce n’est pas un documentaire non plus. A voir en famille. Anti neurasthénique puissant !
Note : 7/10Rédigé par Jacquie

dimanche 10 octobre 2010

Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures.

Des éclairages somptueux

Lung Boonmee Raluek Chat

Palme d’Or Cannes 2010

Réalisateur : Apitchatpong Weerasethakul ; né a Bangkok en 1970. Fait des études d’architecture puis de cinéma à Chicago. Fonde “Kick the Machine Films”, en 1999. Son cinéma est très original et il obtient de nombreux encouragements : Blissfully Yours primé par Un Certain Regard Cannes 2002, et Tropical Malady Prix du Jury Cannes 2004. Il persiste dans sa manière d’introduire des croyances et revenants et obtient la Palme d’Or en 2010.
Pays : Thaïlande + Pays d’Europe Année : 2010
Acteurs : Jenjira Pongpas (Jen) ; Thanapat Saisaymar (Oncle Boonmee) ; Sakda Kaewbuadee (Tong); Natthakarn Aphaiwonk ( Huay); Geerasak Kulhong (Boonsong);  
Dir. Photo : Sayombhu Mukdeeprom ; Yukontorn Mingmongkon ; Charin Pengpanich
Résumé : Oncle Boonmee, est malade d’une insuffisance rénale aiguë, ses jours sont comptés. Il vit dans sa ferme avec un assistant qui lui prépare ses dialyses et veille à sa santé comme à sa propriété. Sentant sa mort venir, il fait venir sa famille (il a perdu sa femme et son fils) pour les revoir et leur confier sa propriété et ses ouvriers. Sa sœur, Jen, et son neveu, Tong, le rejoignent dans la ferme, isolée en pleine nature. Au cours d’un repas du soir sur la véranda, des êtres disparus font sentir leur présence.
Tout au long du film, nous évoluons entre la réalité de la maladie, du travail à la ferme de Boonmee, et celle de la nature pas très menaçante, mais pleine de dévas, esprits, fantômes qui mènent leurs vies. Ces présences questionnent notre acceptance d’autres univers et des légendes belles ou effrayantes se glissent dans le récit sans qu’on y prenne garde. A l’égal de Tropical Malady nous pénétrons la jungle de nuit, comme on s’introduit dans un monde fermé et indépendant par une transgression. C’est l’occasion de renouveler les images de forêt et de nuit chères à A.W.
Le rédacteur du journal Diagonal de Montpellier nous prévient : « Il faut être attentif à la composition des plans, à la texture des images, aux moindres bruissements pour apprécier cette expérience sans boussole, au rythme hypnotique. » 
Weerasethakul nous demande une âme d'enfant... se laisser aller à croire.
Filmographie : Syndromes and a Century ; Blissfully yours ; Tropical Malady ; Lung Boonmee Raluek Chat. 

Avis : J'ai eu beaucoup de plaisir à voir ce film, tranquillement déjanté. Le côté  symbolique et fantastique m'a laissé songeuse une bonne semaine avant de faire cet article, tant il donne à réfléchir. Un soulagement, cependant, il est plus facile à comprendre que Tropical Malady (accoutumance ?) Pour public aimant le ciné asiatique et les belles images de nuit. Note : 8/10

jeudi 30 septembre 2010

Poetry

Prix du Scenario Cannes 2010
 
 
Réalisateur : Lee Chang-dong. Né en 1954. D’abord homme de lettre (écrit : romans, théâtre) Commence au cinéma en 1997 avec Green Fish. Le réalisateur sud-coréen s’est déjà rendu sur la Croisette en 2000 pour Peppermint Candy, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs et en 2007 Secret Sunshine Prix d’interprétation féminine. Il devient ministre de la culture pendant quelques années. Son cinéma est particulier, un regard sur les gens de la classe moyenne aux prises avec les difficultés et la découverte de leur profondeur.
Pays : Corée Année : 2010
Acteurs : Yoon Jung-hee (Mija); Lee David (Wook); An Naesang, Kim Hira  
Dir. Photo : Kim Hyunseok
Résumé : Le titre est la poésie, art délaissé, peu lue par nos contemporains. Nous assistons à un plaidoyer pour la poésie grâce à un cours donné dans le film à des adultes ayant choisi d’y tâter. A ce propos le professeur insiste sur le point de vue focal du poète, que regardez-vous dans la vie ? Cette pomme, une nourriture à 2 € du kilo ? Ou un exemple de pomme qui vous ramène des souvenirs, des émotions par rapport à son être essentiel… cette nouvelle attention portée aux choses va transformer Mija (déjà un peu fantasque). L’héroïne c’est une grand-mère (Mija) seule, mais dynamique qui élève son petit fils (Wook) celui-ci est à l’âge ingrat entre ses boutons d’acné et sa Play Station, le collège en filigrane comme d’hab. Mija sait que la maladie d’Alzheimer la guette et que son temps de vie autonome est compté. En revenant de l’hôpital, elle apprend le suicide d’une collégienne de la classe de son petit fils.
Cette grand-mère, inscrite au cours de poésie à l’aube de sa dégradation physique, découvre l’essence des choses qu’elle ne soupçonnait pas : la beauté omniprésente qui environne notre vie sans qu’on y prête attention. Cependant, le suicide de l’adolescente la jette dans l’absurde du comportement humain, en particulier celui des hommes comme dans Secret Sunshine voir la fiche. Nous sommes au niveau de classes moyennes ou de petites gens ordinaires et Lee Chang-dong, nous montre à travers le drame, le « pire » ordinaire, le déni de l’autre. C’est donc mettre face à face la beauté, les couleurs, la lumière et l’ombre des pulsions et des non-dits
La grand-mère affrontera les difficultés au mieux de sa morale et de sa santé. Ces dernières années au cinéma sont peuplées de grands-mères efficaces et dignes… (Lola) est-ce un hasard ?
Mathieu Tuffreau lève le voile sur ce cinéma « Le cinéma chez Lee Chang-Dong, pour paraphraser le père Heidegger, est fondation de l’être par l’image et le son : attachement au courage des femmes dans notre société machiste (même le proviseur du collège tente d’étouffer l’affaire), puissance de la nature face à notre horizon de béton, fusion de l’honnêteté et de la poésie chez un policier incorruptible, expression de la douleur par la métaphore (le dialogue sublime entre les deux femmes, alors que Mija est envoyée par les hommes pour négocier avec la mère de la collégienne). » lire la suite de l’article sur Cinéma dans la lune.
Filmographie Green Fish, Peppermint Candy, Oasis, Secret Sunshine, Poetry. 
Avis : Je suis assez de l’avis de ceux qui disent que le Prix du scénario n’est pas ce qui convenait le mieux… car l’intérêt de ce film, réside plus dans l’excellent jeu de Yoon Jung-hee (il a déjà un prix d’interprétation féminine ! en 2007) et la beauté et la simplicité des évocations sans mélo. Mais il fallait le doter d’un prix !
Note :8/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 26 septembre 2010

Secret Sunshine

Prix d’interprétation féminine Cannes 2007 
 
 
 
 
 
Réalisateur : LEE Chang-Dong : Né en 1954. D’abord homme de lettre (écrit : romans, théâtre) Commence au cinéma en 1997 avec Green Fish. Ici, c’est son quatrième long métrage. Le réalisateur sud-coréen s’est déjà rendu sur la Croisette en 2000 pour Peppermint Candy, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. Connu comme étant assez hermétique « Ours », ne dirigeant pas ses acteurs mais les laisse interpréter.
Pays : Corée du Sud Année : 2007
Acteurs : Do-Yeon JEON ( Shin-ae LEE), Kang-Ho SONG ( Jong-chan KIM)
Résumé : « A la suite du décès de son mari, Shin-ae vient s'installer à Miryang, la ville natale de celui-ci avec son petit garçon. Entre ses cours de piano, ses nouvelles relations et Jong-chan, le patron d'un garage qui tente de se rapprocher d'elle, cette jeune femme douce et discrète débute une nouvelle existence. Jusqu'au jour où la tragédie frappe à nouveau. Face à ce nouveau drame, Shin-ae va tenter de redonner un sens à sa vie. » Off Cannes.
Interview de Lee Chang-Dong : « Ce n’est pas un film sur la religion, c’est un film sur les hommes, qu’ils soient croyants ou non (…) Par rapport au fait que j’ai choisi la religion chrétienne, je dirai tout d’abord qu’en Corée, il y a énormément de Chrétiens. Et puis, plus que dans d’autres religions, les thèmes du pardon, de la réconciliation sont très forts dans la religion chrétienne, qui cherche à apporter des réponses à la souffrance humaine. »
A propos du nom de la ville : « Je me suis toujours demandé pourquoi une ville si banale avait un nom si poétique. L’idée derrière cela, c’est qu’il peut y avoir une certaine recherche métaphysique dans une vie tout à fait ordinaire. »
Filmographie : Green Fish, Peppermint Candy, Oasis, Secret Sunshine, Poetry.
Mon avis : Je suis allée voir ce film avec un a priori étant donné le classement « romance » indiqué pour celui-ci. Le fait est qu’il n’est en rien un film « romance » il s’agit de la vie d’une jeune femme accablée par les événements, qui veut s’en sortir toute seule. Elle cherche refuge auprès de voisines, puis dans le réconfort que lui apporte la religion. Ce faisant elle fait la dure expérience du chemin de celui qui entreprend une recherche « spirituelle »….. Il y a de l’humour… mais c’est du malheur pendant 2 heures…. Masochistes vous pouvez y aller L’étude de la dépression (folie) qui s’installe chez la jeune femme est très bien mais longuement amenée. A la sortie du film on repense à des circonstances du début du film (le frère) ou des phrases lâchées pendant des crises qui éclairent la vie blessée de l’héroïne depuis l’enfance. C’est presque un thème pour une psychanalyse.…. Néanmoins très beau film très bien joué par les deux acteurs principaux.
Note 7/10 Rédigé par : Jacquie

vendredi 17 septembre 2010

Tony Gatlif commente des photos d'actualité














Dans la newsletter de Telerama,Tony Gatlif le réalisateur de Gadjo Dilo et plus récemment de Liberté, nous livre un décryptage et quelques réflexions sur les photos des expulsions de Roms en ce moment.
Si comme moi, vous avez découvert en visionnant Liberté, ce que les "bons français" ont fait subir aux populations nomades avant, pendant et après la 2 ième guerre mondiale, vous serez intéressés par ses commentaires et par les parallèles évidents avec une époque qu'on croyait révolue.
Par ailleurs je recommande la Newsletter de Telerama, gratuite sur le net. Pour lire.

mercredi 8 septembre 2010

Tropical Malady

A l'occasion de la sortie de la Palme d'Or! ce DVD nous donne un aperçu du talent d'Apitchatong Weerasethakul.

Prix du Jury Cannes 2004 
 
Réalisateur : Apichatpong Weerasethakul. : Thailandais né à Bagkok en 1970, a donc 34 ans quand le film sort. Il passe sa jeunesse à la campagne et est nourri des légendes populaires de sa région, il vit la séparartion entre la campagne, traditionnelle et la ville qui explose dans le modernisme. C’est son 3 ième long métrage. Il obtient un prix du jury à Cannes pour Tropical Malady en 2004 et obtient la Palme d'or en 2010 pour son film Uncle Boonme Who Can Recall His Past Lives. Voir sur wikipedia
Pays : Thailande Année : 2004
Acteurs : Sakda Kaewbuadee, Banlop Lomnoi, Sirivech Jareonchon, Udom Promma
Résumé : Apichatpong Weerasethakul produit son film en deux tableaux, ou deux aspects de la vie des héros ; un côté moderne avec la ville et ses plaisirs et un côté obscur dans la jungle où les légendes, la magie prennent le pas sur le raisonnable.
Une tendre amitié se forme entre un jeune soldat Keng et son ami campagnard Tong celle-ci devient amour et éclate au grand jour. Tong disparaît un jour dans la jungle….
Dans la deuxième partie le soldat part seul dans la jungle, pour traquer le tigre qui a tué un animal et à la recherche de son ami. Il effectuera une traque au milieu de la jungle, et sa solitude et la peur lui procureront des expériences …..
Voir le commentaire de Nicolas Bardot
Filmographie : Blissfully yours ; Tropical Malady ; Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures.
Mon avis : Mon appréciation telle que ressentie en 2004. Film un peu difficile à suivre, car il mêle des épisodes de la vie moderne, à une légende et des rencontres de chamane, et un fond psychologique sur les sentiments de l’amour et ses traductions. Original et très attachant, touche notre part obscure et nos peurs.
Note : 8/10 Rédigé par : Jacquie

samedi 21 août 2010

My name is Joe













Prix d'interprétation masculine Cannes 1998

Réalisateur : Ken Loach britannique né en 1936. A Cannes en 70, il présente Kes à la Semaine de la critique. En 72, c’est Family Life qui le révèle lors de la Quinzaine des Réalisateurs. En 90, il obtient le Prix du jury (Hidden Agenda).  En 93, il reçoit le même prix pour Raining Stones. En 98 le prix d’interprétation masculine. Enfin il reçoit en 2008 la Palme d'or à cannes pour le vent se lève en consécration de sa carrière.
Pays : UK Année : 1998
Acteurs : Peter Mullan (Joe); Louise Goodall (Sarah); David McKay (Liam)
Dir. Photo : Barry Ackroyd
Résumé : L'action se passe en Ecosse dans une ville banale et des quartiers difficiles. Joe est un chômeur qui se dévoue pour faire fonctionner coûte que coûte une équipe de foot pour cela il passe beaucoup de temps à structurer ses joueurs lesquels sont assez peu fiables. Il motive entraîne, stimule son équipe, ne les lâche pas quand le match approche. En chemin il rencontre une assistante sociale très décidée et entre eux une histoire commence.
Ken Loach nous dépeint le milieu social pauvre, le chômage, les difficultés à se sortir de l'ornière où certains se sont engagés. Joe est un ancien alcoolique, il voudrait que Lian et sa femme puissent se sortir de la drogue. Quand on a des dettes en période de chômage bien des turpitudes sont inévitables.
Un commentaire intéressant sur le pardon à soi même de AlHolg . et Fiche Le France
Filmographie : : Family Life; Riff-Raff; Ladybird; Land and Freedom; Sweet Sixteen; Le vent se lève; It’s a free world; Looking for Eric. 
Avis : Film d’équilibriste dépeignant le chômage, racontant une histoire d’amour improbable, des braves gens aux prises avec la misère, avec un mélange de regard comique sur la vie quotidienne et les absurdités de la vie. Bien mené on ne s’ennuie pas ! En DVD
Note 9/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 20 août 2010

Vengo

César de la meilleure musique en 2001.

Réalisateur : Tony Gatlif, né en 1948 à Alger. Acteur, compositeur, cinéaste.Tony Gatlif après une adolescence difficile, devient acteur et finalement se consacre au cinéma. Il reçoit des distinctions en tant que metteur en scène (2004 Exils) et comme compositeur de musique (1999 et 2001 vengo et gadjo Dilo). Pour en savoir plus : Cinémathèque
Pays : France Année : 2000
Acteurs : Antonio Canales (Caco) ; Orestes Villasan Rodriguez (Diego) ; Antonio Dechent (Primo Alejandro) Dir. Photo : Thierry Pouget
Musique : Tony Gatlif, Cheikh Ahmad al-Tûni, La Caïta, Tomatito
Résumé : Caco, un gitan d’Andalousie est un fervent de danse et de musique flamenco. Il possède une boite de nuit où il se rend régulièrement bien qu’il ait un gestionnaire sur place. Caco n’a pas fait le deuil de sa fille, Pepa, dont on imagine qu’elle chantait ou dansait. Pour vaincre son ennui de vivre, Caco sort beaucoup danse et boit plus que de raison et se saoule de flamenco. Il reporte sur son neveu Diego, jeune handicapé, tout l’amour qu’il ne peut plus donner à sa fille. Dans le village où les vieilles femmes gardent la tradition Caco se rend quotidiennement au cimetière, escorté de ses cousins et gardes du corps. Le drame c’est que comme chez  les Montaigut et les Capulet deux familles se haïssent, un homme a été tué quelqu’un devra payer…..
Mis à part cette ambiance vendetta, on respire le flamenco à travers tout le film en véritable fil rouge dramatique. Dès l’introduction le spectacle et la musique nous captivent et nous portent vers le rêve. La musique est si envoutante qu’on oublie l’attente du film. Car en fait le sujet est le flamenco vécu par des andalous comme un besoin au même titre que de manger.
Les acteurs sont des vrais « gitans » et musiciens, les auteurs de la musique jouent aussi leurs rôles. Le rôle de caco est tenu par A.Canales qui est acteur et danseur de flamenco.
Filmographie : Transylvania; Exils; Vengo ; Je suis né d'une cigogne ; Gadjo Dilo ; Mondo ; Latcho Drom ; Les princes ; Liberté
Avis : Ce film est envoutant pour celui qui apprécie la musique et particulièrement le flamenco, il est assez court mais on ne voit pas passer le temps tellement la musique est prenante. Les images sont belles aussi et travaillée pour la partie onirique où la mise en situation.
Note : 8/10 rédigé par Jacquie

mardi 10 août 2010

Gadjo Dilo

César 1999 musique de film.
Locarno 1997 Léopard d’Argent et prix pour Rona Hartner

Réalisateur : Tony Gatlif, né d'un père kabyle et d'une mère gitane en 1948 en Algérie. Adolescence difficile en France. Il est aussi musicien et compositeur. Il obtient 2 fois le César de la meilleure musique de film, et le prix de la mise en scène en 2004 pour Exil.
Voir article de Castelnau-Mendel Florence:
Pays :France Année : 1998
Acteurs :Romain Duris (Stéphane) ; Rona Hartner (Sabina) ; Izidor Serban (Izidor) Dir. Photo :Eric Guichard Musique : Gatlif et Rona Hartner
Résumé : Stéphane un très jeune homme est parti en Roumanie dans l’espoir de rencontrer une chanteuse, Nora Luca, que son père écoutait beaucoup dans les dernières années de sa vie. Stéphane, plutôt du genre insouciant, demande à tous les gens qu’il rencontre s’ils connaissent un moyen de rencontrer cette femme. On le trouve au début du film sur la route dans cette quête croisant des tziganes qui ne parlent que la langue rom et qui se moquent gentiment de lui. A la faveur de ses tribulations il se lie d’amitié avec un vieux Rom (Izidor) dont le fils vient d’être emmené en prison et qui de ce fait noie sa tristesse à coups de Vodka. Izidor lui fait un peu de place chez lui, mais le village ne l’entend pas de la même façon quand ils découvrent le jeune gadjo (non gitan) ceux-ci déclinent toutes les clichés que reproche le monde moderne aux gitans… assez cocasse il est donc traité de voleur de poules, d’enfants etc…
Le film est l’occasion d’admirer la musique tzigane et l’art de la danser, la musique n’est pas accessoire elle est indirectement la raison de ce périple, et fait partie de la vie des gitans. Les artistes sont :Monika Juhasz-Miczuro (N Luca) RHartner, Adrian Simionescu, Esma, et les orchestres Gypsy Star, Orchestre Marin Ionica.
Ce que Gatlif montre c’est l’inimitié des roumains pour la population Rom même si celle-ci est sédentaire (et nationale). Il montre comment un petit groupe « mafieux » attise les griefs de la population roumaine par leurs méfaits et leur arrogance. Le petit village en lui-même est « spécial » mais assez inoffensif. Voilà donc un film de 1998 qui est toujours d’actualité. La communauté tzigane et en particulier Rom n’est bienvenue nulle part ; en France on veut les renvoyer en Roumanie où ils ne sont pas mieux acceptés que chez nous… champions (théorique) de l’égalité et de la fraternité.- nous rejetons ceux qui sont différents et qui donc font peur. Dans le film ce que j’ai beaucoup aimé de l’humour grinçant de Gatlif c’est le moment où les Roms reprochent à Stéphane ce qu’on attribue généralement aux gitans ou tziganes, et quand Izidor déclare que Stéphane vient de France, pays de liberté, où les tziganes vivent heureux et respectés ce qui est le comble de l’ironie pour cet été 2010, Un fait divers et une bavure ont mis le feu aux poudres à la Présidence de la République trop contente de se faire valoir d’actions sécuritaires dans un contexte électoral défavorable. De même que le dernier film de Gatlif : Liberté fait « souvenir » de la maltraitance nazie et nationale des populations française d’origine tzigane. Pour info : Amnesty International s’intéresse à la maltraitance des populations tziganes et Roms (www.amnesty.fr) http://www.amnesty.org/en/news-and-updates/france-president-urged-not-stigmatize-roma-and-travellers-2010-07-23
Filmographie : Korkoro; Transylvania; Exils; Vengo ; Je suis né d'une cigogne ; Gadjo dilo ; Mondo ; Latcho Drom ; Les princes ; Liberté
Avis : Arte a publié un coffret avec Gadjo Dilo et Vengo qui est très intéressant au point de vue de l’art de Gatlif, de la musique tzigane. Cependant il est « éducatif » pour nos jeunes qui ne comprennent pas qui sont ces gens différents, croisés dans le métro. Gatlif ne donne que quelques clés à la faveur de ses films, mais à eux tous il est possible de comprendre cet autre qui n’est pas celui qu’on vous fait croire. Devant des renards (ils mangent aussi les poules J), la société peut les tuer, ou les apprivoiser à la mode du Petit Prince que chacun admire… pourtant.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

samedi 10 juillet 2010

Les petits ruisseaux

 
Réalisateur : Pascal Rabaté mieux connu comme auteur de BD a mis en scène sa propre BD. Il a déjà fait quelques courts métrages auparavant. C’est son premier long métrage.
Pays : France Année : 2010
Acteurs : Daniel Prévost (Emile), Philippe Nahon (Edmond), Bulle Ogier (Lucie), Hélène Vincent(Lyse), Julie-Marie Parmentier, Bruno Lochet, Vincent Martin, Charles Schneider
Dir. Photo : Benoît Chamaillard
Résumé : A partir de son album de BD, pascal Rabaté a construit un scénario qui suis assez bien le livre. C’est l’histoire d’Emile qui justement vivait la fin de sa vie sans « histoires » en allant à la pêche avec son copain Edmond. Edmond moins rangé qu’Emile avait une vie « cachée » en dehors du village de Vendée… Il n’y a pas beaucoup de suspense… mais je préserve les découvertes.
Le film tourne autour de la vie des personnes âgées, leurs marottes, leurs espoirs, et leur sexualité. Le ton qu’on peut craindre grossier n’est en définitive pas cela, au contraire la finesse et la bonne humeur simple parcours le film. Ce film peut redonner du moral à ceux qui croient qu’il n’y a plus rien après la retraite… P.Rabaté nous donne des explications sur le casting et ce qu’il a voulu faire. « Je trouvais intéressant de faire le portrait d’un personnage qui n’attend plus rien, qui vit dans la répétition des gestes, des événements, pour qui aujourd’hui doit ressembler à hier et demain à aujourd’hui, puis qui se met à réapprendre l’instant, à aimer l’imprévu… Un homme qui se met à aimer le lendemain parce qu’il sera différent. » Le site du film :
Avis : Film sympathique et frais sur ce que nous pourrions être, l’âge venant.
Note : 7/10Rédigé par Jacquie