dimanche 1 novembre 2009

Irène

Cannes 2009 dans Un certain regard

Réalisateur :
Alain Cavalier, cinéaste français né en 1931. Fait des études d’histoire puis commence une carrière dans le cinéma comme assistant de Louis Malle. Réalisateur original dès le départ il cherche son expression sans artifice pour arriver aux films inclassables de ces dernières années.
Le Filmeur, a obtenu le Prix de l’Intimité en 2005.
Cannes en 1986 le Prix du Jury pour Thérèse., et meilleur film aux Césars.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : aucun, sauf lui-même. Dir. Photo : lui même
Résumé : En bref, il n’y a pas d’histoire. Il s’agit d’une tentative du réalisateur de renouer avec le passé, de faire le deuil de sa femme. Seul avec sa petite caméra, il va partir sur les lieux où ils ont vécu à la recherche d’une transmission à travers la mort/la perte et choisir des objets signifiants comme facilitateurs de cette relation qu’il recherche. C’est une quête de l’être perdu et regretté à travers des traces qui sont chargées d’émotions pour lui. Ce film est un reportage sur sa recherche tardive mais indispensable à sa vie actuelle.
Le réalisateur, puisque film il doit y avoir, nous donne à lire son journal intime qu’il commente sans grande pudeur, et nous livre de petites choses pour que nous esquissions Irène dont il nous montre les photos qu’à la fin. Il met en scène des chambres, des paysages, des objets, se filme lui-même, raconte ses déboires physiques au cours de cette recherche et enfin nous raconte comme à un ami, l’après midi fatal.
Alain Cavalier montre bien (démontre) qu’il a aimé Irène, mais il sait qu’il n’a pas toujours été à la hauteur et bien compris ses états d’âme. D’ailleurs il rêve qu’il fait brûler ses carnets si précieux aujourd’hui, pour percer le mystère. Il tourne autour des mots en disant qu’elle était fragile, et quelles étaient ses tourments à l’aide d’artifices extérieurs (la pastèque, le bidet, les lits). Ce film est certainement pour lui une extraction de refoulements douloureux, un apaisement. Voir l'article Thomas Sotinel dans Le Monde, et celui de l'Humanité
Filmographie :
La Chamade ; Ce répondeur ne prend pas de message ; Thérèse ; René ; Le Filmeur
Avis : Film inclassable, mais plutôt document ou poème ou élégie, peu importe. Très touchant tant la sincérité et la délicatesse de l’auteur est présente. D’un point de vue cinéma c’est très loin du grand public, mais une excellente performance.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

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