lundi 28 décembre 2009

Pot Bouille

Réalisateur : Julien Duvivier 1896-1967 est un réalisateur français qui a marqué les années 1930 à 1960. Il commence sa carrière avec des films muets. Pendant la guerre il part tourner aux US. Il travaille ses scénarios avec des écrivains tels que Jean Anouilh, Barjavel etc. Il tourne avec Gabin, Blier, Vivian Leigh, Boyer etc.
Pays : France Année : 1957
Acteurs : Gérard Philipe : Octave Mouret ; Danielle Darrieux : Madame Hédouin, patronne de Au bonheur des dames ; Dany Carrel : Berthe ; Jacques Duby : Auguste ; Jane Marken : la mère de Berthe ; Olivier Hussenot le père de Berthe ; Anouk Aimée : Marie ; Micheline Luccioni : Valérie Vabre, la femme hystérique Dir. Photo :
Résumé : Adaptation du roman de Zola (Pot Bouille écrit en 1882). Dans le Paris du Second Empire, Octave Mouret jeune et beau garçon arrive de province pour faire sa carrière. Il loge chez un oncle architecte dans un immeuble bourgeois. Dans cet immeuble plusieurs familles sont installées dont celle de Berthe,. Cette jeune fille, que sa mère essaye de marier rapidement à un bon parti, croise Octave à son arrivée et est très attirée par lui…. Octave logera au dernier étage dans une chambre d’amis indépendante. Il s’aperçoit des habitudes « coupables » des messieurs et de certaines dames de la maison, toute la vie tourne autour de l’adultère et de la frivolité…. Octave travaille comme employé au Bonheur des Dames et vend des tissus, avec succès, pour la propriétaire de la boutique : la froide, mais belle Madame Hédouin. Octave essaye son charme comme sur les autres femmes, mais ça ne marche pas….
Le tout est une satire des mœurs d’une certaine bourgeoisie et une peinture de la vie des petites gens à Paris. Le film montre le contraste entre les deux populations et leurs «travers». C’est Zola de toute façon ! et la version de Duvivier…
Filmographie : La Belle Équipe ; Pépé le Moko ; La Fin du jour ; Panique ; Le Petit monde de don Camillo ; Voici le temps des assassins ; L’homme à l’imperméable, La femme et le pantin ; Ana Karénine ; Un carnet de bal ; Chair de poule ; le diable et les dix commandements ; Pot Bouille.
Avis : Julien Duvivier déploie toute une panoplie de bons acteurs dont certains seront très célèbres comme Gérard Philippe, Anouk Aimée, Danielle Darrieux, Danny Carrel. C’est donc presque une anthologie d’acteurs de cette époque. Le film lui-même est marqué par les habitudes du travail en studio. Le travail de mise en scène est très précis, les dialogues sont sensiblement empreints de théâtre. Donc on note en final, un film peu vivant mais très bien fait, dont le sujet prête à comédie. Ce film doit être vu dans le cadre de l’année Gérard Philipe !
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

lundi 21 décembre 2009

La Chartreuse de Parme



Réalisateur : Christian Jaque (1904-1994) cinéaste français (de 1931 à1985) au style léger (dans le bon sens du terme) et aux très nombreux films a dessiné une carrière très réussie, pleine de succès. Meilleur scénario en 1937 à Venise pour les Perles de la couronne, meilleur réalisateur en 1952 à Cannes pour Fanfan la Tulipe puis reçoit un César d’honneur pour sa carrière en 1985. Travaille et produit beaucoup avec de très grands acteurs : Fernandel, Brigitte Bardot, Pierre Brasseur, Hossein, Delon etc. Voir deux sites bien informés  encyclo et http://www.cinemapassion.com
Pays : France Italie Année : 1948
Acteurs : Gérard Philippe (Fabrice del Dongo) Maria Casarès (la duchesse Sanseverina) Renée Faure (Clélia Conti ) Louis Salou (le Prince) Lucien Coëdel (Rassi)
Dir. Photo : Nicolas Hayer
Résumé : D’après l’un des derniers romans de Stendhal écrit en 1838 ; de ce vaste ouvrage Christian Jaque et Pierre Véry extraient les caractères de Fabrice et de la Duchesse. Le premier est un jeune homme orphelin qui est protégé par sa tante la duchesse Sanseverina qu’il vient rejoindre à Parme. Fabrice est un grand séducteur qui s’amourache de toutes les belles filles qu’il rencontre au grand désespoir de sa tante qui n’a d’yeux que pour lui et de son amant le comte Mosca qui se voit très délaissé par sa belle.
Ce film a été produit suite à des accords entre la France et l’Italie. Le résultat devait être « haut de gamme » et le tournage a duré 6 longs mois dans la chaleur de l’été italien. A cette époque G.Philippe n’était pas encore une grande vedette, mais un bon acteur de théâtre.
Christian Jaque avec la chartreuse de Parme, nous livre une version cape et d’épée du roman de Stendhal, avec une satyre de la vie politique d’un Prince fantoche et autoritaire. L’histoire de ce pays où règnent tyrannie, tribunaux d’exception, mise au cachot pour délit d’idées n’est pas sans évoquer les malheurs de la 2e guerre mondiale qui vient juste de s’achever. Les prestations de Gérard Philippe et Maria Casarès sont éblouissantes, et bien servies par des seconds rôles non moins prestigieux tels que : Renée Faure (Comédie Française), l’italien Tullio Carminatti, et Lucien Coëdel.
Filmographie : François 1er, Les perles de la couronne, Les disparus de St Agil, Un revenant, L’assassinat du père Noël, Boule de suif, La chartreuse de Parme, Fanfan la tulipe, Nana, si tous les gars du monde, Babette s’en va en guerre, Madame sans gêne, les pétroleuses,
Avis : Un des films qui ont marqué toute une génération de cinéma en particulier en France et en Italie. Le jeu de Gérard Philippe ou de Maria Casares vaut le déplacement ou l’achat du DVD. C’est un film qui peut se voir et se revoir sans ennui (bien que long : 2 h45).
Note : 9/10Rédigé par Jacquie

mardi 1 décembre 2009

Sommeil Blanc







Ce film sort aujourd'hui! prenez une longueur d'avance et soyez les premiers à le voir et à en parler.





Réalisateur : Jean Paul Guyon. Après des études de cinéma à Paris, il commence en 1997 à travailler dans la production. Depuis, il travaille à la production de documentaires, téléfilms et longs métrages. Il écrit et réalise trois courts métrages : «Le Passeur » en 1998, « L’autre Voyage » en 2000 et « La Vérité sur Ariane » en 2002. « Sommeil blanc » est son premier long métrage.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : Hélène de Fougerolles (Camille), Laurent Lucas (Thomas le mari), Marc Barbé (Philippe), Julien Frison (Romain). Dir. Photo :Marc Tevanian Musique : David Moreau
Résumé : Camille, une jeune femme peintre vit en Ardèche dans une ancienne auberge, isolée dans la nature. Au moment de déménager et de rejoindre son mari, médecin à Chambéry, elle se sent troublée de quitter la montagne, le lac, la forêt. Son malaise de partir la rend encore plus sensible à la nature et taciturne, elle ne supporte plus la présence de sa famille, elle devient insomniaque et recule le moment de faire les derniers cartons… Un événement imprévu va faire basculer la tranquillité du lieu : Camille rencontre un adolescent très secret, surgissant de nulle part, l’intrigue et lui fait peur à la fois… cette rencontre éveille des échos dans le passé de Camille…
S’inspirant d’un roman policier G.J.Arnaud Jean Paul Guyon et Lucien Carpentier, co-scénaristes, ont adapté l’histoire pour l’écran. Avec un petit budget l’équipe a réussit un film dramatique qui nous tient en haleine du début à la fin.
Ce que confie JP.Guyon « J’avais justement envie d’explorer cette voie d’un fantastique à la Henry James qui repose davantage sur l’état intérieur d’un personnage, sur le mystère des êtres, plutôt que sur des évènements extérieurs. L’idée était donc bien d’être à la croisée des genres : partir d’une situation réaliste et travailler l’intériorité de Camille ; mais du point de vue de son ressenti, en m’éloignant de la psychologie. Et du coup être dans la sensation, dans l’évocation d’un monde intérieur, avec toute l’ambiguïté que cela peut comporter. » et sur la sensation de fragilité de la situation de Camille dans cet environnement dramatique : « cela nous a conduit, avec Lucien Carpentier, mon co-scénariste, à chercher une instabilité dans la narration : tout peut basculer en permanence, dans le fantastique, le romanesque, la violence… »
Voir l’analyse complète du dossier de Presse sur le site officiel
Filmographie : premier long métrage
Avis : Ce drame mêle étude psychologique et faits divers avec beaucoup de finesse, le jeu d’Hélène de Fougerolles constant et sobre traverse et porte le film. Presque sans paroles elle nous montre une jeune femme solitaire, puis le film découvre les failles du personnage. Dès qu’on croit que le film va verser dans le banal de la vie, c’est une autre solution qui est choisie, un autre dénouement, on ne s’ennuie pas du tout. Je crois que c’est un excellent début pour un premier film. Je l'ai vu, et j'y retourne!
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 27 novembre 2009

Le Concert

Réalisateur : Radu Mihaileanu : réalisateur français d’origine roumaine, est le fils d’un journaliste juif et communiste, déporté par les nazis. Radu Mihaileanu fuit la dictature de Ceaucescu en 1980 et émigre en Israël, avant de s’installer en France où il réside maintenant. Sont 2 ième long métrage Train de vie est primé à Venise et Sundance.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : Aleksei Guskov (Andrei) ; Mélanie Laurent (Anne Marie) ; Dmitri Nazarov (Sacha) ; Valeriy Barinov (Ivan) ; François Berléand (Duplessis) ; Miou-Miou (Guylène)
Dir. Photo : Laurent Dailland   Musique : Camille Adrien
Résumé : Au Bolchoï du temps de Brejnev, un fameux chef d’orchestre : Andrei, a été publiquement répudié pour ne pas avoir voulu se séparer de ses instrumentistes juifs et roms. Depuis dégradé au rang de balayeur il vivote sans avoie le droit de faire de la musique. Par hasard, nettoyant le bureau du nouveau Directeur il voit arriver une invitation pour l’orchestre du Bolchoï venant de la direction du Châtelet. De premières images graves reflétant un pouvoir totalitaire et mortifère pour les intellectuels, le réalisateur nous emmène ensuite à travers une épopée délirante et sympathique ou on se moque des petits travers des uns et des autres en vrac chacun est servi et pas toujours dans la finesse mais avec bonne humeur. Puis encore un changement nous sommes dans le drame avec la famille d’Anne Marie, et avec le superbe tête à tête de la violoniste et du chef du Bolchoï. Il y a encore des épisodes de farce ou on se moque des russes à Paris, puis à nouveau le ton grave c’est le concerto pour violon de Tchaïkovsky.
On est cernés par la musique slave avec Katachurian, des airs folkloriques, de la musique rom c’est superbe.
Filmographie : Trahir; Train de vie; Vis,Vas et Deviens; Le concert; La source des femmes;
Avis : Un film gai et grave qui envoie moult coups de pattes aux intolérants. Le sujet s’y prêtant on est gâtés pour la musique surtout avec les slaves en ébullition sonore permanente. Ce n’est sans doute pas un grand film mais on passe une excellente soirée, film en forme de feu d’artifice.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

lundi 23 novembre 2009

A l'origine


Réalisateur : Xavier Giannoli, né en 1972, est un réalisateur, producteur et scénariste français. Etudes de lettres et ensuite parcours vers le cinéma avec des documentaires et des courts métrages.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : François Cluzet (Philippe Miller) ;Gérard Depardieu (Abel) ; Emmanuelle Devos (La maire du village) ; Stéphanie Sokolinski (Monika) ; Vincent Rottiers (Nicolas)
Dir. Photo :Glynn Speeckaert Musique : Cliff Martinez
Résumé : Tiré d'un fait divers survenu en 1997 dans la Sarthe. Un homme vivant d’escroqueries diverses est par hasard pris pour un conducteur de travaux venant relancer les travaux d’une autoroute. Déstabilisé par la méprise il voit ensuite comment trouver des revenus un peu plus durables et se propose de profiter de l’erreur. Il se prend au jeu, et finalement moins nuisible que prévu il est touché par la confiance et l’espoir que ce chantier fait naitre dans la petite agglomération et s’investi complètement dans la construction. Cependant, élus municipaux et PME, crise oblige pas très en forme, font leur possible pour faire marcher les travaux. La grosse entreprise, qui n’y est pour rien est ressentie comme perverse… les valeurs s’inversent devant la volonté d’un homme et l’espoir de la population.
Une histoire d’amour quand même… improbable… mais qui déclenche le retournement psychologique …. Je n’en dis pas plus…
La musique sans être notable en elle même accompagne le drame sans nous déconcentrer.
Voir le site officiel
Filmographie : Quand j'étais chanteur ; Une aventure ; Les Corps impatients ; L'Interview ; Dialogue au sommet ; J'aime beaucoup ce que vous faites
Avis : Le film est assez bien fait, mêlant vie privée de petites gens en difficultés et un escroc en mal d’éthique. Les images sont belles, de beaux effets de nuit et de pluie. Une musique adaptée aux engins et à la construction. Les acteurs au jeu sobre ont l’avantage du naturel. Intéressant, original mais pas passionnant.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

mardi 17 novembre 2009

Les Herbes Folles

Alain Resnais a reçu un prix exceptionnel au festival de Cannes 2009 pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion de la sélection de ce film.
Réalisateur : Alain Resnais Jeune réalisateur de 87 ans il est devenu célèbre avec son premier long métrage en réalisant Hiroshima mon amour de Marguerite Duras en 59 puis il décoiffe encore avec « L’année dernière à Marienbad » (Lion d’or à Venise) en 61. A.Resnais sait s’entourer de gens brillant tant pour ses acteurs que pour les scénaristes (Duras, Robe Grillet). Il obtient de nombreuses récompenses.
Voir : Wikipedia
Pays : France Année :2009
Acteurs : Sabine Azéma (Marguerite Muir) ; André Dussollier (Georges Palet) ; Anne Consigny (son épouse) ; Emmanuelle Devos (la copine dentiste) Mathieu Amalric (le flic)
Dir. Photo : Éric Gautier ; Musique : Mark Snow
Résumé : D’après un roman de C.Gailly. Une histoire extra-ordinaire dans un quotidien banal, un homme sur le retour d’âge, Georges, dont on entend les pensées trouve un portefeuille de nana…. Ce moment nous est signalé comme le commencement de tout, et tout c’est les relations qui vont suivre avec la troublante Marguerite Muir. C’est comme si de ce jour un magicien avait répandu un sort… Plus rien n’aura « qu’un seul côté » les faits ont leurs vies propres imprévisibles et le non rationnel la part belle. On sent la poussée d’une énergie de transgression du normal…. Les plans de présentation avec des herbes poussant au milieu de l’asphalte d’une route donnent un avertissement au spectateur ; l’énergie vitale n’a pas de bornes et nos héros vont s’en apercevoir. La chevelure étonnante de Marguerite nous le rappellera tout au long du film ainsi que l’humour de Georges, ou les mimiques des flics.
Je remarque que plus les réalisateurs prennent de l’âge plus ils tendent à produire de la poésie et de l’humour.
« J'y ai senti (dans le roman de Christian Gailly) un côté syncopé, comme improvisé, un art de la variation sur des «standards», au sens musical du terme. J'ai aussi été marqué par l'entêtement de Georges Palet et Marguerite Muir, les protagonistes, qui sont incapables de résister à l'envie d'accomplir des actions irrationnelles, qui déploient une vitalité incroyable dans ce que l'on peut considérer comme une course à l'erreur. » Alain Resnais voir site officiel :
Filmographie : Nuit et brouillard ; Hiroshima mon amour ; L'année dernière à Marienbad ; Smoking et no smoking ; Pas sur la bouche
Avis : Film envoutant, ou rien n’est ordinaire, ou tout peut basculer d’un moment à l’autre dans le fantastique complet. Les images sont délirantes très colorées et belles. On s’attend à voir apparaitre le diable lui-même ou pousser des champignons magiques. Un bon moment !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

mercredi 11 novembre 2009

Cinéma Engagé

Lettre à AnnaBientôt :

Lettre à ANNA 

Anna Politkovskaïa, l'histoire d’un assassinat

Sortie nationale le 18 novembre 2009
Un film d’Eric Bergkraut

"Anna Politkovskaïa a été assassinée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble à Moscou. Ce jour-là, Vladimir Poutine fêtait son 54ème anniversaire. Elle disait à son sujet que « tant qu'il serait au pouvoir, on ne pourrait pas vivre dans un pays démocratique ».
Ce film documentaire est à la fois un portrait intime de la journaliste et une chronique de la Russie des années Poutine. Des entretiens inédits et exceptionnels éclairent la nature de son combat pour la vérité́ sur les « guerres de Tchétchénie » et la liberté de la presse en Russie. De la première guerre de Tchétchénie, à la prise d'otages de Beslan, jusqu'au procès de ses assassins présumés, les confidences de ses enfants, Véra et Ilya, de ses collaborateurs à Novaïa Gazeta et de ses proches mettent en perspective une femme lucide et déterminée."
voir le site officiel dont l'extrait ci dessus est tiré 
 Voir la page d'Amnesty Intl

samedi 7 novembre 2009

Le Diable au Corps

Les Acacias films ont eu la bonne idée de restaurer et rééditer ce film, ne manquez pas de le voir ou de le revoir. Actuellement à Paris : Le Champo 51 rue des Ecoles 75005 Paris et Mac-Mahon 5 av. Mac-Mahon 75017 Paris

Prix du meilleur acteur pour Gérard Philipe, prix de la critique internationale au festival de Bruxelles 1947.

Réalisateur : Claude Autant Lara :Réalisateur, scénariste, décorateur français (1901-2000). Né dans une famille d’artiste, il découvre le cinéma en peignant des décors en 1919. Anticonformiste il critique la société d’après guerre A part ce film qui fit scandale il défraie la chronique avec l’Auberge rouge et le Blé en herbe. Il est célèbre pour la Traversée de Paris en 1956. Suit une période ou ses prises de positions ne sont pas politiquement correctes…..
Pays : France Année : 1947
Acteurs : Gérard Philipe (François) ; Micheline Presle (Marthe) ; Denise Grey (Mme Grangier) ; Jean Debucourt (le père de François) ; Dir. Photo : Michel Kelber
Résumé : l’Armistice de la fin de la guerre en 1918 fait éclater en liesse une petite ville de banlieue. Cependant que les cloches sonnent un enterrement est en cours, de loin un jeune homme suit le cercueil. De temps en temps les sons de la cloche déraillent comme un vieux 78 tours et une époque antérieure s’offre à nos yeux. De cette façon le réalisateur nous livre différents épisodes de la vie de François Jaubert notre héro. Jeune lycéen, il est tombé amoureux d’une jeune femme (Marthe) qui participe aux services de santé de l’armée provisoirement installés au Lycée. La jeune femme est fiancée, mais elle est attirée par ce jeune homme ; après un arrêt de leur relation, Marthe se marie avec son « soldat » (on est en 1917). Quand Marthe et François se revoient à l’occasion de la rentrée scolaire l’amour les réunis à nouveaux chacun ayant un peu vieilli. A la faveur d l’absence du mari, les jeux amoureux reprennent, et François devient de plus en plus possessif….. ils font la réprobation de tous les habitants tant ils sont peu discrets.
En fait il s’agit d’une adaptation libre du roman de  Raymond Radiguet Le diable au corps publié par l’écrivain  alors âgé de 18 ans, cette histoire est en grande partie autobiographique, mais notre romancier n’aura pas beaucoup plus de chance avec la vie que Marthe, il mourra en 1923 à 20 ans. Cocteau, l’avais pris sous sa coupe sentimentale et plumitive, il écrira sur Raymond Radiguet des pages les plus intéressantes.
"On aime les personnages, on aime qu'ils s'aiment, on déteste avec eux la guerre et l'acharnement public contre le bonheur" Jean Cocteau
Filmographie : Le Diable au corps ; Occupe-toi d'Amélie ; L'Auberge rouge ; Le Blé en herbe ; Le Rouge et le Noir ; La Traversée de Paris ;
Avis : Même si l’adaptation n’est pas très fidèle au roman, le film développe la liaison scandaleuse en pleine guerre d’un tout jeune homme avec une femme plus mure. Je préfère donc le livre qui est plus sentimental dans la confession de l'auteur, mais le film est aussi une œuvre très forte.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 1 novembre 2009

Irène

Cannes 2009 dans Un certain regard

Réalisateur :
Alain Cavalier, cinéaste français né en 1931. Fait des études d’histoire puis commence une carrière dans le cinéma comme assistant de Louis Malle. Réalisateur original dès le départ il cherche son expression sans artifice pour arriver aux films inclassables de ces dernières années.
Le Filmeur, a obtenu le Prix de l’Intimité en 2005.
Cannes en 1986 le Prix du Jury pour Thérèse., et meilleur film aux Césars.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : aucun, sauf lui-même. Dir. Photo : lui même
Résumé : En bref, il n’y a pas d’histoire. Il s’agit d’une tentative du réalisateur de renouer avec le passé, de faire le deuil de sa femme. Seul avec sa petite caméra, il va partir sur les lieux où ils ont vécu à la recherche d’une transmission à travers la mort/la perte et choisir des objets signifiants comme facilitateurs de cette relation qu’il recherche. C’est une quête de l’être perdu et regretté à travers des traces qui sont chargées d’émotions pour lui. Ce film est un reportage sur sa recherche tardive mais indispensable à sa vie actuelle.
Le réalisateur, puisque film il doit y avoir, nous donne à lire son journal intime qu’il commente sans grande pudeur, et nous livre de petites choses pour que nous esquissions Irène dont il nous montre les photos qu’à la fin. Il met en scène des chambres, des paysages, des objets, se filme lui-même, raconte ses déboires physiques au cours de cette recherche et enfin nous raconte comme à un ami, l’après midi fatal.
Alain Cavalier montre bien (démontre) qu’il a aimé Irène, mais il sait qu’il n’a pas toujours été à la hauteur et bien compris ses états d’âme. D’ailleurs il rêve qu’il fait brûler ses carnets si précieux aujourd’hui, pour percer le mystère. Il tourne autour des mots en disant qu’elle était fragile, et quelles étaient ses tourments à l’aide d’artifices extérieurs (la pastèque, le bidet, les lits). Ce film est certainement pour lui une extraction de refoulements douloureux, un apaisement. Voir l'article Thomas Sotinel dans Le Monde, et celui de l'Humanité
Filmographie :
La Chamade ; Ce répondeur ne prend pas de message ; Thérèse ; René ; Le Filmeur
Avis : Film inclassable, mais plutôt document ou poème ou élégie, peu importe. Très touchant tant la sincérité et la délicatesse de l’auteur est présente. D’un point de vue cinéma c’est très loin du grand public, mais une excellente performance.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

mercredi 28 octobre 2009

Winnipeg mon amour

 My Winnipeg

Prix du meilleur film canadien de Toronto 2007
Réalisateur : Guy Maddin.
Homme à tout faire du cinéma né en 1956 à Winnipeg, Manitoba (Canada). Il est un réalisateur « surréaliste » de fictions : imagination effervescente, trempe volontiers dans la cave de son inconscient même dans la composition d’un documentaire. On ici un « documentaire fantastique ».
Pays : Canada Année : 2007
Acteurs : Ann Savage (la mère), Louis Negin, Darcy Fehr, Amy Stewart Dir. Photo : Jody Shapiro
Résumé : Songes de nuits d’un citoyen de Winnipeg …. Nous sommes embarqués dans un train fantôme qui soit sur des rails, soit dans les allées des parcs promène les esprits de ses voyageurs à travers l’histoire de la ville, de ses habitants. Ce train symbolique est censé emmener un homme qui n’a jamais quitté la ville mais souhaite se soustraire à cet attachement, il dit qu’il va revisiter sa ville et son passé afin d’en être libre. Guy Maddin ne sous estime pas la part psychologique de sa vie d’enfant et nous livre des fragments de ce qui l’a forgé au fil des ans et qu’il mélange savamment à des fragments de films d’actualités ou des remakes.
Il se sert du thème du train pour parcourir son film, et le maître de l’image (Jody Shapiro) s’en donne à cœur joie dans les effets ombres et brouillards du noir et blanc.
Un article intéressant de Jean-Luc Douin
Les commentaires de Guy Maddin sur le site de ED Distribution
Filmographie : Tales from the Gimli Hospital; Archangel; Careful; Dracula; Des trous dans la tête ; Et les lâches s'agenouillent..
Avis : Un film de ouf… mystérieux, obsédant, on croirait dormir ! poétiquement beau, symboliste, onirique. Besogneux, tel qu’un effort de retour dans la petite enfance, les détails pittoresques sont là, l’humour aussi. La sensibilité du rêveur, conduit pendant tout le film par ses fantasmes maternels et par sa croyance aux mystères de la nature est le soubassement continu du film. Conclusion pour ne pas vous tromper, ça m’a plut, mais j’aime déjà le cinéma d’auteur… c’est un degré plus loin dans le non conventionnel….
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

samedi 24 octobre 2009

Le ruban blanc


Palme d'or Cannes 2009
Réalisateur : Michael Haneke : Autrichien né en 1942, fait des études de philo et de Psychologie. De critique de cinéma il devient metteur en scène au théâtre. Il passe à réalisateur avec son premier film en 89 :le 7ième continent. Grand prix du jury de Cannes avec « La pianiste » en 2001, puis en 2005 le prix de la mise en scène à Cannes pour « Caché » et enfin la palme avec « Le Ruban blanc ».
Pays : Allemagne France Autriche Italie Année : 2009
Acteurs : Leonie Benesch (Eva) ; Josef Bierbichler(le Régisseur) ;Rainer Bock(le Docteur) ;Christian Friedel (l'instituteur) ; Burghart Klaussner (le Pasteur) ;Ursina Lardi (la Baronne) ; Susanne Lothar (la Sage-femme) ;Ulrich Tukur (le Baron) Dir. Photo : Christian Berger
Résumé : Dans l’Autriche du début du XIX ième siècle il se passe des choses bien étranges dans un village rural banal. Le nombre de malveillances fini par intriguer les notables au-delà des faits rapidement classés. Le Baron propriétaire terrien assure avec les travaux de son exploitation une bonne partie de la subsistance des paysans qui vivent bien difficilement. Le Pasteur et ses nombreux enfants vivent dans une belle maison mais les enfants sont élevés très sévèrement par leurs parents. L’Instituteur autre notable avec le Pasteur assure l’éducation scolaire et religieuse des enfants du village. L’accident de cheval du médecin débute une série de malveillances plus ou moins graves….
Michael Haneke nous décrit une époque qui est celle de ses parents où l’injustice sociale est un fait, le peu d’amour donné aux enfants un autre, la perversion remplace le manque de valeurs humanistes.
Dans un interview de Le Monde  MH dit : « Le petit village du Ruban blanc apparaît comme un modèle de la société de cette époque, avec ses hiérarchies. Tout se passe en catimini, derrière les portes. Le niveau intellectuel de cette population n'est pas très élevé, mais elle ressent un malaise inexplicable. Lorsque le film se termine, le narrateur dit : "Tout va changer." Il exprime le désir conscient des gens. Ils ne savent pas quoi changer, mais ils veulent changer.«
Les critiques ont la dent dure sur ce film, c’est vrai que le film est grave, plein de symboles et de sens, les acteurs sont très performants et les enfants sont bien conduits.
Filmographie : Le Septième continent ; Benny's video ; 71 Fragments d'une chronologie du hasard ; Funny Games ; La Pianiste ; Caché ; Le Ruban blanc
Avis : Film grave pour lequel le noir et blanc apporte à la fois le contraste qui existe entre les paysans et les nantis, et la fragilité, la douceur des relations humaines quand elles existent ou bien le drame quand elles semblent ne pas exister. C’est bien un grand film, il ne peut pas plaire à tous !
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

jeudi 22 octobre 2009

BABEL

Golden Globe 2007, meilleur drame


Cannes 2006, mise en scène.

Réalisateur : Alejandro González Inárritu : Réalisateur et producteur mexicain né en 1963. Démarre sa vie professionnelle comme animateur radio puis il se lance dans le cinéma, part aux US où il devient réalisateur.Ses premiers films sont des succès.
Pays : US Mexique France Année : 2006
Acteurs : Brad Pitt (Richard), Cate Blanchett (Suzanne), Gael Garcia Bernal (le cousin mexicain), Kôji Yakusho (Wataya le père) ; Rinko Kikuchi (la fille Wataya)
Dir. Photo : Rodrigo Prieto Musique : Gustavo Santaolalla
Résumé : Au point de départ un minuscule habitat au Maroc, deux jeunes frères et un autocar de touristes avec un couple d’américains pour qui rien ne va plus dans leur ménage. Le hasard va sceller la vie de ces 4 personnes, entrainant d’autres sur le passage. Sur le thème biblique de Babel, Inàrritu nous montre les implications des actions des uns et des autres dans des quotidiens personnels de gens complètement différents, il y a au moins 4 histoires racontées qui se tissent les unes dans les autres. Le mythe de Babel nous indique que nous sommes doués de parole mais que nous ne nous comprenons pas, nous n’entendons pas les autres. Partout la communication est difficile, l’isolement pointé du doigt soit qu’il soit physique : un accident dans les montagnes, perdus dans le désert près du Mexique ou bien moral : les enfants la nuit, le couple sans paroles, la jeune fille sourde. Quand la parole est là, il manque la paix intérieure pour comprendre l’autre et lui faire confiance, au poste frontière. Toutes ces incompréhensions vont entrainer des catastrophes. L’incompréhension de départ c’est celle d’un couple un peu usé par la vie qui sera placé face au danger, élément dévastateur qui remettra les valeurs en place.
Voir ce qu’écrit Cinéma et spiritualité :
Filmographie : Amours chiennes, 21 grammes, Babel
Avis : Très beau et très riche film par son contenu très réaliste de la vie quotidienne, de très belles images expressives d’acteurs professionnels ou non. Beaucoup de sensibilité aux petites choses qui font la dimension humaine. En fait très moral, à voir et revoir par tous.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

lundi 19 octobre 2009

Tu n’aimeras point




« Einaym Pkuhot » titre hébreux
 
"Eyes wide open" titre international

Cannes 2009 sélection dans “Un certain regard ”




Réalisateur : Haim Tabakman Jeune metteur en scène israélien.
Pays : Israël/France/Allemagne Année : 2009
Acteurs : Zohar Strauss (Aaron), Ran Danker (Ezri), Tinkerbell Rivka), Tzahi Grad (le Rabbin)
Dir. Photo : Axel Schneppat.
Résumé : Aaron, père famille respecté reprend la boucherie de son père dans un quartier ultra orthodoxe de Jérusalem. Ezri un jeune étudiant se rend en ville pour retrouver un ami, il pleut à torrent et Ezri demande l’hospitalité dans la boutique pour la nuit. Aaron sympathise avec Ezri et décide de l’employer comme commis à la boucherie pour l’aider. Ezri est homosexuel et Aaron contre toute attente est attiré par lui, ils se rendent à l’extérieur de la ville à une source et prennent un bain qui marque le début de la liberté d’Aaron. Pendant ce temps Rivka la femme d’Aaron, attend et note bien des changements chez son mari, des rumeurs circulent, puis vient le temps des décisions…

Ce film assez court décrit le bouleversement d’un homme qui au cours d’une vie très « rangée » est frappé par un coup de foudre. Ce qui aiguise le sujet c’est qu’il s’agit de deux hommes, et que l’histoire se passe dans un quartier de Jérusalem traditionaliste et fondamentaliste. Le film est très sobre, et le jeu de Zohar Strauss garde la même sobriété en accentuant le côté triste de celui qui n’est libre de rien, pas même de s’épanouir dans cet amour. A l’inverse le personnage d’Ezri n’est pas ancré et est « volatil », son regard est beaucoup plus fuyant.
Voir article sur la réaction des Israéliens à ce film :
Filmographie : C’est un premier film
Avis : Film intéressant pour son sujet sur l’homosexualité chez les juifs fondamentalistes. Bien organisé avec de très belles photos dont les regards remplacent les dialogues et commentaires.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

samedi 17 octobre 2009

Danse, Ballet de l’Opéra de Paris



Réalisateur : Frederick Wiseman est un cinéaste américain né en 1930 Documentariste, il s'est principalement appliqué à dresser un portrait des grandes institutions nord américaines. Un regard sur la société et les arts. Les films de Frederick Wiseman ont été sélectionnés et récompensés dans de très nombreux festivals à travers le monde, aux premiers rangs desquels Cannes, Venise et Berlin.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : Emilie Cozette ; Aurélie Dupont ; Dorothée Gilbert ; Marie-Agnès Gillot ; Agnès Letestu ; Delphine Moussin ; Claire-Marie Osta ; Lætitia Pujol ; Claire-Marie Osta ; Lætitia Pujol ; Kader Belarbi ; Jérémie Bélingard ; Mathieu Ganio ; Manuel Legris ; Nicolas Le Riche ; José Martinez ; Hervé Moreau ; Benjamin Puech ; Wilfried Romoli
Dir. Photo : John Davey
Résumé : Film sur la danse haut niveau, ont y voit les grandes étoiles de l’Opéra mettre au point, répéter et approfondir leur jeu : c’est fascinant. Le film débute dans les sous sols du Palais Garnier et très rapidement en montant les étages, nous assistons aux répétitions. L’originalité de ce documentaire est qu’il n’en est pas un, c’est du cinéma d’un bout à l’autre quand il nous montre de la danse de la mise au point au spectacle le chemin d’une production ou les à côtés de la vie de l’institution. On y découvre que la danse est un art encore « empirique » c'est-à-dire que tout n’est pas écrit, cadré au millimètre et que le danseur, artiste au sens complet du terme, donne une coloration intime à ses rôles. On voit quelques préparatifs des représentations : création des costumes, décorations et maquillage mais jamais de voix off vous explique…. Dans le travail particulier des étoiles les anciens devenus professeurs donnent des interprétations, suggèrent mais n’imposent pas. On a plaisir à « être là » dans ces moments de création. Le metteur en scène film de telle sorte qu’on oublie la caméra, à aucun moment on ne voit de regard tourné vers elle, on a donc l’impression que les participants ne la voient pas.
Le site du distributeur Sophie Dulac Distribution http://www.sddistribution.fr vous donnera beaucoup d’informations en complément et beaucoup de photos dans le dossier de presse.
Filmographie : Domestic violence ; The garden ; State legislature.
Avis : Un moment de bonheur ! un état de grâce au milieu de notre océan de banal. Un poète du documentaire.
Note : 9/10Rédigé par Jacquie

dimanche 11 octobre 2009

Millenium mambo




Sélection Cannes 
Réalisateur : Hou Hsiao Hsien né en Chine en 1947. Un des réalisateurs forts du « nouveau cinéma Taïwanais » il remporte le prix de la critique internationale à Berlin avec "le temps de vivre et le temps de mourir" en 1985. En 1989, il obtient le lion d'or à Venise avec "La cité des douleurs". Habitué du festival de Cannes, il gagne le prix du jury avec "Le maître des marionnettes".
Pays : Taiwan  Année : 2001
Acteurs : Hsu Qi, (Vicky) Tuan Chun-hao (Hao-Hao), Jack Kao (Jack)
Dir Photographie : Mark Lee Ping-bing
Musique : Lim Giong - Yoshihiro Hanno
Résumé : Histoire de deux jeunes, qui flinguent leurs jeunesses dans la non action et la non intégration sociale, et n’arrivent pas non plus à réaliser leur amour en vie de couple paisible et épanouie. Plans et photos ( Mark Lee Ping-bing ) au sommet, musique au même niveau !
« En regardant les jeunes autour de moi, je trouve que leur cycle et rythme de naissance, d'âge, de maladie et de mort évoluent beaucoup plus vite que ceux de ma génération. C'est surtout vrai parmi les jeunes filles : elles sont comme des fleurs, elles fanent presque tout de suite après avoir éclos. Le processus se déroule en un instant.
Je ne me souviens pas de qui a dit : " De toutes les feuilles qui sont emportées par le vent dans le ciel, il n'y a qu'une seule feuille qui s'arrête pour l'éternité au moment même où nous la regardons fixement avec compréhension et sympathie. "
C'est avec cette image à l'esprit que j'espère avoir tourné un film sur l'histoire de cette jeune fille. Hou Hsiao Hsien »
Pour aller plus loin ; http://findepartie.hautetfort.com/archive/2007/01/12/millenium-mambo-de-hou-hsiao-hsien-1.html
Filmographie :
Le temps de vivre et le temps de mourir; La cité des douleurs; Le maître des marionnettes; Good Bye South, Good Bye; Café Lumière ; Les fleurs de Shangaï; Millenium Mambo; Three Times; Le voyage du ballon rouge.
Mon avis : Quand le film s’arrête dans une lenteur féerique, on se demande ce qu’il a voulu nous montrer avec cette débauche d’esthétisme… A l’évidence la vie des jeunes qu’il décrit est sidéralemement vide… alcool, tabac, drogue ne sont même pas là pour emplir celles-ci ! Cependant malgré la nonchalance on sent des recherches et des questionnements, un mal être certain de ce parti pris d’oisiveté. En se penchant sur ces 2 jeunes, 3H nous montre qu’on peut les aimer (ce type de jeune) en dehors de tout jugement bien entendu et que peut être, ça pourrait les aider… à se situer A voir esthétiquement très très beau et musique sympa (je l’ai vu 2 fois de suite).
Note :8/10 Rédigé par : Jacquie

jeudi 8 octobre 2009

Rhapsodie en Août

Réalisateur : Akira Kurosawa : 1910-1998. Il s'attachait à décrire la société humaine. Il dépeignit ainsi au long de ses films la pauvreté (les Bas-Fonds, Dodes'kaden), la violence urbaine (Chien enragé), la maladie et l'immobilité des fonctionnaires (Vivre), la destruction de l'environnement (Rêves), la vieillesse (Madadayo)... Il fit également des fresques sur l'époque médiévale (les Sept Samouraïs, Kagemusha, Ran).
Voir :www.wikipedia.org
Pays : Japon Année : 1991
Acteurs : Sachiko Murase (Kane) ; Richard Gere (Clarke)
Dir. Photo : Takao Saitō et Masaharu Ueda
Résumé : les enfants sont gardés par la grand-mère Kane pendant que les parents sont aux USA pour voir une partie de la famille qui a émigré. Ils sont assez proches de la grand-mère et essayent de comprendre pourquoi elle n’a pas voulu aller aux USA à l’invitation de son frère Suzujirō qu’elle n’a pour ainsi dire pas connu dit-elle. Celui-ci est mourant et lui a adressé une lettre lui demandant de venir le voir.A cette occasion le passé est raconté avec le récit de la vie du grand père, qui était instituteur et a été tué par un bombardement dans son école avec toute sa classe.
C’est ici une des versions japonaises des sentiments divers animant ceux qui ont connu la 2 ième guerre mondiale (de nombreuses œuvres évoquent les bombes d’Hiroshima et Nagasaki). Elle est racontée à travers une partie de la famille ayant émigré aux US en 1920, et la grand mère Kane qui a survécut aux bombardements américains, puis les enfants et petits enfants loin de cette période avec pour chaque génération un regard différent. Les petits enfants devant le trouble de la grand-mère vont faire leur enquête pour comprendre le passé, leur grand-mère.
Voir le très bon article sur : http://www.cineasie.com/Rhapsodie_Aout.html
Filmographie : La Légende du grand judo • Chien enragé • Rashōmon • L'Idiot • Vivre • Les Sept Samouraïs • Le Château de l'araignée • Les Bas-Fonds • La Forteresse cachée • Yojimbo • Sanjuro • Entre le ciel et l'enfer • Barberousse • Dodes'kaden • Dersou Ouzala • Kagemusha, l'ombre du guerrier • Ran • Rêves • Rhapsodie en août • Madadayo
Avis : Film regardant un passé dont on voudrait l'oubli : la guerre, mais ici à travers une histoire de famille, dans lequel Kurosawa arrive à conclure sur la possibilité de racheter « la guerre exécrée » par des attitudes humanistes. Ce film ne fait pas partie des meilleurs, mais est son avant dernier et traite de la sagesse et des tourments de la vieillesse.
Note : 8/10Rédigé par Jacquie

samedi 3 octobre 2009

Partir



Réalisateur : Catherine Corsini : Réalisatrice française, née en 1958. Actrice puis scénariste qui doit mettre en images des courts métrages… Sélectionnée à Cannes pour sa Nouvelle Eve, elle enchaine ensuite sur des succès portés par de bonnes actrices. Voir son site http://www.catherine-corsini.net/
Pays : France Année : 2009
Acteurs : Kristin Scott Thomas (Suzanne), Sergi López (Ivan) , Yvan Attal (Samuel), Bernard Blancan (Rémi), Dir. Photo : Agnès Godard
Résumé : Suzanne une « bourgeoise » femme de médecin se réveille de sa torpeur : vie réglée et sans histoire. Les enfants sont grands elle veut reprendre son métier de kiné pour meubler le grand vide qui l’habite. A cette occasion elle rencontre un maçon espagnol qui travaille au noir. Entre les deux nait une passion physique, elle tombe amoureuse, découvre un autre monde… Le foyer éclate car elle dit ne pas savoir mentir et prend le parti d’un changement total. Mais Samuel, le mari, n’est pas d’accord pour lui rendre sa liberté et se sent bafoué : médecin cocu et ridiculisé par un maçon. Il ne croit pas à cette union et fait tout pour la défaire : du chantage affectif aux nuisantes et sordides prises de pouvoir pour récupérer la fugueuse. Une histoire éternelle : celle des coups de foudre. Raconté par une cinéaste, au moins ça change, mais en quoi ? C’est juste l’autre coté du miroir, c’est Suzanne qui s’ennuie dans sa vie de couple et c’est elle qui fera le saut. Son mari ne l’accepte pas et utilise sa force physique et financière… Kristin Scott Thomas parcours ce film en le façonnant au fur et à mesure de ses aventures et Yvan Attal lui donne une bonne réplique à la mesure de la position sociale. Du côté de Ivan (Sergi Lopez) on est plutôt sur le versant Lady Chatterley vu par Pascale Ferran….. doit y avoir là un fantasme féminin sur les « grosses brutes épaisses »…. A moins que ce ne soit trop de mondanités vécues dans les deux cas en passivité absolue ! Mon interrogation : c’est pourquoi elle semble se satisfaire d’un homme qui ne lui propose que des parties de c… sans aucune majesté ni tendresse ni rien d’autre d’ailleurs, elle ne parait pas nympho ? Le personnage du maçon aurait gagné à être un peu plus sensuel…. Suzanne est optimiste, croit que tout s’arrangera et ne voit pas que sa vie de femme au foyer l’a privée de liberté et c’est là que « partir » est difficile car sa vie quotidienne a tressé des illusions et des attaches et ce n’est pas en un tour de mains qu’elle pourra s’en libérer. Le coup de foudre est une bénédiction, mais il faut le gérer, c’est ma conclusion !
Filmographie : La nouvelle Eve ; La Répétition ; Mariées mais pas trop ; Les Ambitieux ; Partir
Avis : Film troublant, aux belles images qui montre le basculement d’une vie banale sous la pression des sentiments et des aléas des rencontres.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

mardi 8 septembre 2009

Un prophète



Grand prix du jury au Festival de Cannes 2009
Interdit au moins de 12 ans.
Réalisateur : Jacques Audiard , né à Paris en 1952 d’une famille d’artistes connue. Son père Michel est scénariste et metteur en scène. Il se lance dans l’aventure cinématographique à différents postes, pour finir par diriger lui-même. Son film obtient 10 nominations aux Césars en 2006 et le Grand prix du jury au Festival de Cannes 2009 pour un prophète.
Pays : France Année :2009
Acteurs : Tahar Rahim (Malik); Niels Arestrup (César); Hichem Yacoubi (Reyeb); Adel Bencherif (Ryad, l’ami) Dir. Photo : Stéphane Fontaine Musique : Alexandre Desplat
Résumé : Malik un jeune délinquant entre en prison pour 6 ans. Que va lui apporter cette retraite pour Dieu sait quel méfait ? c’est le sujet du film. Malik est maghrébin n’a pas de parents ni d’amis, il ne sait ni lire ni écrire, il est « nulle part ». La structure de l’emprisonnement va le construire, il est courageux, ouvert à tout, patient, il veut être quelqu’un en sortant. Son arrivée est remarquée par les « anciens » et sa vulnérabilité ne passe pas inaperçue. Curieux film noir, fascinant, pas moral du tout (quoi que ?) remise en question (encore) du rôle de l’emprisonnement chez les jeunes. Suivant notre morale a-t-il réussi ou échoué ??? Pas beaucoup de sentimental, pas mal de violence, mise en exergue du pouvoir, rôle des communautés ici les corses et les musulmans. Beaucoup de valeurs s’entrechoquent….
Liens intéressants
Interview : de Romain le Vern Commentaire: de Michaël Melinard
Filmographie : Regarde les hommes tomber ; Sur mes lèvres, De battre mon cœur s'est arrêté. Un prophète
Avis : Le metteur en scène, nous propose beaucoup de matière… on sort de la projection un peu perdus entre nos convictions et la franche émancipation de ce garçon dont on se demande comment il rentrera dans la vie sociale… on espère qu’il prendra son rôle au sérieux. Film noir tout en nuances d’un habile Jacques Audiard.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

De battre mon coeur s'est arrêté



César 2006 Meilleur film (dix nominations); Berlin nomination; BAFTA 2006 meilleur film non anglophone
Réalisateur : Jacques Audiard, né à Paris en 1952 d’une famille d’artistes connue. Son père Michel est scénariste et metteur en scène. Il se lance dans l’aventure cinématographique à différents postes, pour finir par diriger lui-même. Son film obtient 10 nominations aux Césars en 2006 et le Grand prix du jury au Festival de Cannes 2009 pour un prophète.
Pays : France Année : 2005
Acteurs : Romain Duris (Tom), Niels Arestrup (le père), Jonathan Zaccaï (Fabrice), Gilles Cohen, Linh Dan Pham (la pianiste), Aure Atika (Aline), Emmanuelle Devos (Chris) Dir. Photo : Stéphane Fontaine Musique : Alexandre Desplat
Résumé : Tom, jeune homme encore sous l’influence de son père, travaille avec lui dans des affaires immobilières pas très nettes. Pour son père plutôt du genre escroc, il fait tout un tas de boulots musclés du genre récupérer les loyers, faire des nuisances pour hâter la libération de locaux convoités etc. Il en fait une grande partie en renâclant mais sous la pression de son père qui le considère comme un bon à rien. Il nous apparait donc assez odieux et vide. Une rencontre fortuite lui fait souvenir qu’il faisait autrefois du piano et qu’il avait obtenu un bon niveau. Tom va déployer une opiniâtreté à l’égal de sa violence, pour reprendre son jeu et se présenter à une audition ; cette démarche est très mal vue par son père qui estime qu’il perd son temps.
Filmographie : Regarde les hommes tomber ; Sur mes lèvres, De battre mon cœur s'est arrêté Un prophète
Avis : Un film intéressant sur un héro de pacotille. La violence est toujours présente pour le héro dans ce film mais évite les regards voyeurs autant pour ce qui est répréhensible que pour les actes de sa vie courante ; c’est son moyen de s’exprimer. Mais le film n’est pas une apologie de la violence, ni un jugement. Avoir ou revoir.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

mardi 1 septembre 2009

Whatever works



Réalisateur : Woody Allen : Allan Stewart Königsberg, né le 1er décembre 1935 à Brooklyn, plus connu sous le nom de Woody Allen. "A surmonté une timidité maladive , une hpocondrie envahissante une terreur pathologique des choses de la vie et de la mort en devenant essayiste". Puis est devenu est un acteur, réalisateur, scénariste. A developpé le "personnage du maladroit congénital qui jette sur le monde un regard désolé, empreint de masochisme existenciel."Il a reçu deux Oscars, pour Annie Hall et un pour Hannah et ses sœurs, et de nombreuses nominations qui font de lui un cinéaste célèbre. Les emprunts sont dans Le rire de résistance de JM.Ribes
Pays : US Année : 2009
Acteurs :Larry David (Boris) ; Evan Rachel Wood (Melodie); Patricia Clarkson : (la mère de Melodie) ; Henry Cavill (l’amoureux) ; Ed Begley Jr.(le père) Dir. Photo : Harris Savides Résumé : Une bonne comédie de boulevard à Manhattan…. Le professeur Boris Yellnikoff retraité misanthrope et pédant se trouve nez à nez avec une jeune fille (Mélodie) qui vient de fuir la maison familiale pour cause de manque de liberté. Mélodie persuade Boris qui ne veut rien entendre de l’héberger quelques temps…. Tout se jouera sur cette association « improbable » et sur la personnalité envahissante de la mère de la jeune fille et les copains de Boris.
Filmographie : Annie Hall Manhattan La Rose pourpre du Caire Hannah et ses sœurs Alice Meurtre mystérieux à Manhattan Tout le monde dit I love you Match Point Vicky Cristina Barcelona
Avis : Une très bonne comédie, pétillante à souhait qui ne vous donnera pas la migraine. Du bon Woody Allen, une synthèse même de son œuvre ?
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 28 août 2009

The Reader



Oscar Meilleure interprète féminine. Sélection Officielle Berlin 2009 – Hors Compétition
Réalisateur : Stephen Daldry, né au Royaume Uni en 1961. Se fait connaître et apprécier avec le magnifique "The Hours".
Pays : USA – Germany Année : 2008
Acteurs : Kate Winslet (Hanna Schmitz), Ralph Fiennes (M.Berg), David Kross (Michael Berg jeune), Bruno Ganz (professeur)
Dir. Photo
: Roger Deakins et Chris Menges
Résumé : D’après le roman (que je n'ai pas lu) de Bernhard Schlink, « Le Liseur » et avec un scénario de Davide Hare. C'est une histoire d’amour-initiation de l’adolescence, ceci est déjà un sujet très fort, qui se passe en plus dans le climat des procès de nazis dans l’Allemagne d’après guerre, cette expérience marque la vie sentimentale d’un avocat. Il se penche sur son passé et essaye de comprendre la perte de cet amour total, les sentiments de cette jeune femme pour lui et ses propres motivations lors de quelques croisements de chemins… Ce film a déchainé certaines passions quant à son antisémitisme putatif… je crois que c’est mal comprendre ce qu’est l’antisémitisme, et vouloir voir à tout prix du « mal » quand il n’y en a même pas. Certes cet égarement humain est détestable mais tout n’est pas à teindre en noir, et le film montre justement un personnage très fruste que ne peuvent sans doute pas comprendre nos intellectuels « empesés ». Pour moi le film est essentiellement la liaison entre une jeune adulte et un adolescent qui découvre l’amour physique dans toute sa candeur. C’est aussi une ode à la culture et un plaidoyer pour l’alphabétisation souvent méconnu de nos jours, et pourtant….
Filmographie : The Hours ; Billy Eliot
Avis : C’est un très bon film, original, riche, avec de belles prises de vues, sentimental car c’est le sujet, et délicat dans les sujets osés ! Le scénario aurait mérité d’être plus simple car certains épisodes n’apportent pas de valeur comme les scènes avec la fille de Michael. Quelques essais de questionnement sur la morale et le libre arbitre. Le jeune David Kross, est superbe et joue très juste ; Kate Winslet a bien gagné son oscar.
Note : 8/10 rédigé par Jacquie

dimanche 23 août 2009

Numéo Neuf



Réalisateur : Shane Acker : Courts métrages, participation aux effets visuels du « Seigneur des anneaux : le retour du Roi » Il faudra attendre un pour en savoir plus sur ce nouveau venu (mais prometteur) dans l'animation.
Pays : US Année : 2009
Acteurs : Animation
Résumé : Après la catastrophique guerre totale et planétaire la terre exsangue est laissée à l’abandon par les hommes qui ont disparu et d’ultimes forces métalliques « du mal ». Quelques poupées de chiffon tentent de vivre dans cet univers de cauchemar en se réfugiant dans la flèche d’une église. Ces poupées en matériaux de récupération, ont chacune leur caractère et on y voit les travers de notre société, la hiérarchisation de la mini société, les couards, les vertueux, les valeureux, les fleurs bleues, les penseurs etc. On assistera donc à des combats entre monstres d’acier et poupées de chiffon, à une quête vers une solution logique mais à découvrir.
Travail de fin d’étude, récompensé, de Shane Acker, Tim Burton et Timur Bekmambetov lui ont donné sa chance en adoptant le « bébé » de 11minutes on est passé à 80 avec le travail des équipes.
Filmographie :des courts métrages...
Avis : Pour une animation de Tim Burton on a vu mieux, en particulier le très poétique « Noces Funèbres » ou « l’étrange Noël de MrJack, en fait il est produit par TB et TB. Ici on est dans le maintenant classique scénario de fin du monde avec les monstres d’acier, l’homme a détruit la planète par sa cupidité et les antres du mal où se fabriquent des robots exterminateurs. On voit beaucoup de plans qui rappellent les fictions sorties ces dernières années. Malheureusement pas de musique mais des plans bien faits et esthétiques. On pourrait s’ennuyer si le film n’était pas court !
Pour les enfants principalement.
Note
: 7/10 Rédigé par Jacquie

Le tombeau des lucioles



Réalisateur : Isao Takahata : né en 1935 au Japon, fait des études de langue française à Tokyo. Travaille au studioToei puis fonde avec Miyazaki les studios Ghibli, où en dehors des contraintes de Toei ils réalisent bon nombre de chefs d’œuvres.
Pays : Japon Année : 1988
Acteurs : NA
Résumé : D'après une nouvelle d'Akiyuki Nosaka, très dure à lire et insolite pour nous, tant elle décrit la misère du Japon de l’immédiat après-guerre et la cruelle indifférence qui laisse mourir des quantités d’orphelins. C’était une gageure de porter cette nouvelle à l’écran sous forme d’animation. Le génie de Takahata a su montrer ce drame écrit par un contemporain des faits (Nosaka) en relatant le bombardement de Kobé par les forces américaines en 1945, et le dénuement dans lequel se sont trouvés bon nombre de japonais après la disparition de leur famille. Ici l’histoire raconte le cas d’un jeune adolescent dont le père est parti sur un navire de guerre et qui se trouve en charge de sa petite sœur tous les deux séparés de leur mère lors d’un bombardement… Le film, au-delà de l’horreur de la situation, décrit le dévouement et l’amour avec lesquels Seita s’occupe de sa sœur et se réfugie dans cette seule relation qui lui permet de trouver sa place dans l’humanité, mais à l’extérieur de la société qui semble le rejeter. Voir : www.cndp.fr/TICE/teledoc/dossiers/dossier_lucioles.htm un excellent article de Anne Henriot, professeur de lettres et de cinéma au lycée Eugénie Cotton de Montreuil (93).
Filmographie : Horus Prince du Soleil, Pompoko, Goshu le violoncelliste
Mon avis : Ici, pas de références difficiles à comprendre pour les occidentaux. Il faut juste se souvenir que le Japon belliqueux à souvent envahi ses voisins asiatiques (La joueuse de Go) et s’est affronté aux US (Pearl Harbour) pendant le dernier conflit mondial pour comprendre le bombardement de Kobé. Ce film est très beau techniquement parlant et montre s’il en était besoin que le manga ou l’animation n’est pas un genre mineur. Evidemment le scénario est tiré d’une œuvre littéraire, ce qui donne beaucoup de corps aux idées qu’il véhicule. Il est bon aussi de se souvenir qu’il n’y a pas longtemps de cela les pays modernes comme les nôtres ou le Japon n’avaient pas atteint un niveau d’évolution « humanitaire » très performant… encore…. Film pour ADULTE….. les plus jeunes peuvent le voir aussi….
Note : 10/10 Rédigé par : Jacquie

Pompoko



Réalisateur : Isao Takahata Homme de lettres et mélomane, Isao Takahata est indissociable du succès du studio Ghibli. Takahata a construit au fil du temps une œuvre cohérente et exigeante. Ses carnets de voyage interrogent les mœurs d'une société écartelée entre un passé tumultueux et un avenir tâtonnant. Son approche de l’animation, est emprunte d’un naturalisme saisissant qui le différencie de Miyazaki. « filmdeculte.com »
Pays : Japon Année : 2006
Acteurs : Animation
Résumé : Dans le Japon moderne. Les constructions d’habitations et de locaux industriels conduisent l’homme à sacrifier la forêt et les terres de culture. Au sein d’un groupe animal bien sympathique, chez les Tanukis, la stupéfaction et la tristesse sont grandes de voir disparaître petit à petit, les forêts et les collines de leur enfance et également le moyen de subsister pour leur espèce. Ces bestioles d’un naturel gai et pacifique, ont plusieurs tours dans leur sac pour faire fuir les humains et leur entreprise de destruction. Les assemblées avec leurs sages et chefs ….se succèdent mettant au point des actions de dissuasions bien amusantes …
Filmographie : Producteur de Nausicaä de la vallée du vent et du Château dans le ciel avec Miyazaki, Réalisateur des éblouissants -Tombeau des lucioles et - Mes Voisins les Yamada,
Mon avis : Dessin animé plein de malice, écologiste et pacifiste. De très beaux plans et paysages, le pouvoir transformiste des animaux est amusant. Quelques belles piques vers l’industrie et le marketing. Abord écologiste par la limitation des naissances …. Surprenant d’un bout à l’autre, les dragons, renards, sont là, les moines zen aussi.
Note : 8/10 Rédigé par : Jacquie